«Vessels» de Twenty One Pilots – Bible urbaine

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«Vessels» de Twenty One Pilots

«Vessels» de Twenty One Pilots

Créativité éclectique

Publié le 16 janvier 2013 par Éric Dumais

Crédit photo : Fueled By Ramen

Joseph Tyler, membre fondateur du groupe twenty | one | pilots, a apprivoisé la musique au moment où ses doigts ont touché les touches d’un piano. Peu à peu, ses compositions improvisées ont pris une tournure plus sérieuse et son acolyte Josh Dun a su apporter sa contribution en donnant un souffle de vie à des chansons rythmées aujourd’hui rassemblées sur Vessels, un album aussi énergisant qu’un premier baiser.

Basé à Columbus, dans l’Ohio, le duo n’a pas eu besoin de se travestir bien longtemps dans les bars crades de la région avant d’être repéré par une étiquette de disques. Fort d’une douzaine de propositions, le groupe a finalement serré la pince des représentants de Fueled By Ramen Records.

Twenty | one | pilot a enregistré Vessels dans le studio du producteur Greg Wells (Weezer, Adele), opportunité en or qui a résulté d’un opus à saveurs multiples, car les chansons du groupe explorent en effet différents genres musicaux. Du hip-hop au rock indé, du punk à l’électro, twenty | one | pilots sait agencer les genres avec grâce et nous conduire, du coup, dans un univers éclectique dans lequel on se sent d’emblée familier.

La pièce inaugurale «Ode to Sleep» renvoie un écho à la formation californienne Awolnation, qui a connu une ascension monstre l’année dernière suite à la parution de Megalithic Symphony, un opus qui a su révéler tout le génie d’Aaron Bruno, son leader. Son refrain, bercé par une basse sautillante et un chant haut perché, rappelle la fougue des pièces «It’s Not Your Fault» ou «Jump On My Shoulders».

Le ukulélé est de mise dans «House of Gold», tout comme «Screen», qui alternent entre ballade ensoleillée et hymne classique. «Car Radio» atténue, l’espace d’un instant, l’énergie du duo avec une mélodie simpliste style Linkin Park, c’est-à-dire marquée par un piano ambiant et un chant hip-hop scandé rapidement. L’explosion finale, marquée par une rythmique électro-dance, ouvre la marche à une expérimentation plus poussée sur «Trees», une ballade qui donne elle même la cadence à «Truce», la pièce de clôture, où Tyler renoue avec le piano, un moment qu’aurait pu signer l’auteur-compositeur-interprète Perfume Genius.

Écouter les chansons de twenty | one | pilots ne comporte qu’un seul risque: il se peut qu’elles vous restent scotchées en tête pendant un bon moment.

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