MusiqueCritiques d'albums
Crédit photo : Universal Music
Musicienne talentueuse, elle s’est taillée une place de choix dès les années 90 grâce aux parutions Little Earthquakes, Under the Pink et Boys for Pele. Parolière redoutable, elle partage sans hésiter sa vulnérabilité et ses expériences. Aucunement effrayée par la controverse, elle explore des sujets tels que la religion et le féminisme. Par ailleurs, lorsqu’elle parle de ses chansons, elle les nomme «ses filles».
Pour Unrepentant Geraldines, Tori Amos s’est inspirée des arts visuels, une démarche inhabituelle pour cette musicienne non conventionnelle. Et cela, on le remarque immédiatement en ce qui a trait aux paroles et aux titres, mais on dénote également l’influence de la musique celtique à travers ses chansons. C’est le cas, entre autres, pour les morceaux «Wedding Day» et «Maids of Elfen-Mere» (une référence à l’illustration de Dante Gabriel Rossetti).
Par ailleurs, le tableau «La Pendule noire» de Cézanne est l’inspiration pour la pièce «16 Shades of Blue». Sur cet extrait, la chanteuse de cinquante ans explique ce que vieillir représente pour une femme. Le duo «Promise» est une ode à la relation mère-fille; il était donc naturel que Tori recrute sa fille Natashya pour cette chanson, où les deux femmes jurent de toujours être présente l’une pour l’autre.
Cet opus plaira assurément aux admirateurs de la première heure, puisque la chanteuse demeure fidèle au style qui a fait sa renommée: de superbes mélodies au piano, sa magnifique voix et, bien sûr, ses textes introspectifs.
L'avis
de la rédaction