«Une version améliorée de la tristesse» de Peter Peter: un deuxième album qui séduit – Bible urbaine

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«Une version améliorée de la tristesse» de Peter Peter: un deuxième album qui séduit

«Une version améliorée de la tristesse» de Peter Peter: un deuxième album qui séduit

Publié le 20 août 2012 par Laurence Lebel

Beau grand brun à la houppette dans le vent, Peter Peter nous avait charmés en 2010 avec son premier album homonyme. Le jeune séducteur à la voix juste et éthérée revient cette fois-ci avec Une version améliorée de la tristesse, son deuxième opus. Décidément, Peter Peter n’a pas fini de nous impressionner et surtout de nous charmer.

Bien que son premier album frappait fort avec ses compositions vaporeuses et aériennes, celui-ci était inégal et tombait dans l’oubli rendu à mi-chemin de l’écoute. Cette fois-ci le jeune auteur-compositeur-interprète se rattrape et nous offre un album intéressant de A à Z. Étant encore dans la fleur de l’âge, les thèmes qu’aborde Peter Peter ne changent pas vraiment. L’auditeur a encore droit aux histoires de soirées entre amis, de conquêtes éphémères, de réflexions, de balcons et de balades en solitaire dans les rues de Montréal. Cela aurait pu paraître lassant, mais non, on se plaît tout de même à l’entendre nous susurrer ses histoires.

Ce second album contient dix petites perles dont la super chanson-titre de l’album, «Une version améliorée de la tristesse», qui nous offre claviers et synthétiseurs directement arrivés des années 80. Autres bons coups de l’album: «Carrousel», qui nous reste inévitablement en tête, même chose pour «Beauté baroque», où on se surprend à chantonner le refrain après une seule écoute; «Rien ne se perd, rien ne se crée», qui nous charme avec cette théorie apprise dans nos cours de science physique (rappelez-vous: rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme!) et, finalement, «Les chemins étoilés», morceau qui clôt merveilleusement l’album.

Ce n’est nul autre qu’en compagnie d’Emmanuel Ethier (Cœur de Pirate, Jimmy Hunt et Password) et de Pascal Shefteshy que Peter Peter a réalisé ce second album. Le jeune homme s’est bien entouré, car en plus d’Ethier, Francis Mineau (Malajube) est venu lui prêter main forte à la batterie et Grégory Paquet (ex-The Stills) en tant que multi-instrumentiste.

Les textes signés de la main de Peter Peter sont toujours aussi bien écrits et on peut observer une nette amélioration quant à l’utilisation des métaphores et des comparaisons. L’influence des années 80 est véritablement omniprésente dans toutes les facettes de cet album. Attention, on ne parle pas ici d’une influence pop sucrée, mais plutôt d’une new-wave sombre et mélancolique qui a connu une forte popularité durant ces années.

On dit souvent que c’est au deuxième album que ça passe ou ça casse; ici, Peter Peter peut commencer à respirer, car il passe le test haut la main.

Appréciation: ****

Crédit photo: Audiogram

Écrit par: Laurence Lebel

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