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Crédit photo : La Tribu et Le Petit Russe
Le onzième album de Dumas est peut-être le plus personnel en carrière puisqu’on y traite largement des relations de couples. Également, on remarque une touche plus pop (new-wave, rock dansant, groove début seventies) et on détecte une présence plus marquée de trompette, de trombone et de synthétiseur. Certains sujets abordés dans les textes sont plus directs qu’auparavant, «État voyou» parle de rupture et d’amour et «Si je chantais pour toi» est certainement l’une des pièces les plus intimes du répertoire du chanteur et guitariste.
Malgré toutes ces nouveautés dans sa façon de créer, on reconnaît le son Dumas. Ses amateurs retrouveront le sujet de l’errance, sa mélancolie ainsi que ses mélodies entraînantes («Vaudou», «Ne me dis pas») qui ont toujours fait sa popularité. Aussi, cette voix qui murmure presque les mots sur certaines compositions comme «Compte à rebours» et «Silence radio».
La petite déception de l’album serait qu’ on a déjà connu l’instrumentiste plus aventureux musicalement. Ses quatre créations sonores (Nord, Rouge, Demain et Au bout du monde) réalisées en moins d’un an (2008-2009) avaient réellement poussé le prolifique musicien à sortir de sa zone de confort.
Cette production, cependant très bien réalisée, est la meilleure de l’artiste depuis Fixer le temps. Elle renferme également plusieurs chansons accrocheuses comme: «Une journée parfaite» et son refrain captivant, la new-wave aux échos lointains «Ann Peebles» et «Silence Radio» qui nous replonge dans l’univers de son excellent Le cours des jours.
La bête de scène sera en tournée pour promouvoir son nouvel album. Pour connaître les dates, consultez son site web: www.dumasmusique.ca.
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de la rédaction