«Time, Wind & Fire», le premier opus de Tamara Weber-Fillion – Bible urbaine

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«Time, Wind & Fire», le premier opus de Tamara Weber-Fillion

«Time, Wind & Fire», le premier opus de Tamara Weber-Fillion

Un effort honnête

Publié le 6 janvier 2015 par Alice Côté Dupuis

Crédit photo : Bros

On a connu Tamara Weber-Fillion à la populaire émission télévisée La Voix, mais ce n’est pas cela que la jeune chanteuse met de l’avant sur son premier album, Time, Wind & Fire, paru le 4 novembre dernier. C’est plutôt la carte de l’honnêteté qui est mise sur la table, celle qui fait ressortir toutes ses tripes, ses souffrances, ses inquiétudes et ses déceptions, donnant un album très honnête – autant dans les propos que dans la forme –, mais peu varié et original.

Certes, l’auteure-compositrice-interprète possède une voix plutôt impressionnante, quoiqu’un peu juvénile, passant avec aisance de la voix de corps à celle de tête, et c’est définitivement sur cela qu’il faut se concentrer. Car ses ballades à la guitare acoustique, bien que certaines soient plutôt entraînantes et que toutes possèdent de jolies mélodies, ne possèdent pas réellement d’autre atout majeur, outre le talent manifeste de guitariste de Weber-Fillion.

Il faut dire que les textes de la jeune artiste sont très personnels, mais ils sont aussi simples, et ce, malgré leur charge émotive importante. Jouant beaucoup avec les répétitions et les sonorités des mots, comme les fins de phrases en «Boy» et «Toy», en «Star» et «Scar» et en «Face» et «Fake» de «A Bottle to the Sea», ou encore les lignes comme «It’s a mystery / This misery» («Mystery), la chanteuse prouve bel et bien un effort d’écriture, mais il semble demeurer une immaturité artistique.

Il ne faut pourtant pas croire que Time, Wind & Fire soit un album raté; Tamara Weber-Fillion et ses acolytes Rosemarie Richard et Rachel Hardy-Berlinguet ont créé un projet folk-pop sympa, plein de vérité, et qui s’écoute bien de la première à la dernière note. Cependant, il est probablement un peu trop ancré dans le drame de jeune adulte en peine d’amour, en peine d’amitié… en peine, pour pouvoir révéler autre chose et se démarquer. Il y a cependant énormément de potentiel en Weber-Fillion, et on lui souhaite de développer sa plume en laissant tomber les rimes faciles et en ouvrant ses horizons.

Malgré tout, la chanson sur un amour déçu «Let’s Face It» est sans doute l’une des plus abouties et des plus matures au niveau des paroles, en plus de comporter une envolée très sentie à la fin. Il faut aussi écouter son duo avec Lawrence Castera sur «Falling Star» (cette collaboration étant la seule référence à son passage à La Voix), qui marie bien la voix claire de Tamara à celle, grave et écorchée, de Castera, dans un morceau d’une belle intensité.

L’album Time, Wind & Fire de Tamara Weber-Fillion est paru sous l’étiquette Bros le 4 novembre dernier.

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