«This Just In» de Gilad Hekselman – Bible urbaine

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«This Just In» de Gilad Hekselman

«This Just In» de Gilad Hekselman

Un album jazz aussi estival que chaleureux

Publié le 26 juin 2013 par Olivier Boivin

Crédit photo : Six Media

Pour deux soirs seulement, soit mercredi au Cercle de Québec et jeudi au Upstairs de Montréal en pré-ouverture du Festival international de Jazz de Montréal, l'un des guitaristes les plus prometteurs de la scène jazz new-yorkaise, Gilad Hekselman, présentera pour la première fois au Canada son troisième opus intitulé This Just In. Après Spitfire (2006), qui avait charmé la critique, puis Hearts Wide Open (2011), il s'est entouré cette fois-ci de trois virtuoses du genre et nous livre un album jazz aussi estival que chaleureux, une musique à la fois riche et discrète.

L’importance d’être bien entouré semble être la clé quand on tente de démystifier les raisons d’un succès, qu’il soit sur le tard ou instantané. Ce n’est donc pas surprenant qu’on se sente bercé et comblé en voyant qu’Hekselman a choisi le bassiste Joe Martin de renommée internationale, avec comme batteur Marcus Gilmore (le petit-fils de Roy Haynes) et Mark Turner, saxophoniste bien établi lui aussi dans le monde du jazz.

D’emblée, vu que l’album demeure instrumental et très semblable d’une pièce à l’autre, il est difficile, voire impossible de choisir une pièce marquante puisque aucune ne se démarque réellement. Il faut comprendre que This Just In a été créé dans un concept de longs interludes. Les pièces se ressemblent du début à la fin sans toutefois être monotones. Véritable disque d’ambiance, toutes les compositions sautillent avec parcimonie, formant un grand tout indéniablement cohérent.

Le disque est de fait basé sur un concept imaginatif d’un journal radio où les morceaux sont entrecoupés d’interludes en forme de flashs soniques avant-gardistes. Autrement dit, il propose une série de compositions jazz aux influences très ouvertes, à la fois nocturnes et estivales, le tout rassemblé autour du guitariste fort talentueux qui joue de son instrument comme un maître. Sa guitare, quant à elle, n’est pas être trop mise de l’avant, laissant ainsi le soin à chaque membre de la formation de placer son pied bien au sol sur l’enregistrement. La musique a des reflets rock, folk et africains, qui jonglent à la fois dans une sonorité de musique populaire, avec quelques soupçons de musiques israélienne et indienne que l’on peut déceler avec beaucoup de subtilités.

Voilà un album parfait pour les jours de pluie, disponible depuis plus d’un mois sur l’étiquette Jazz Village.

Afin de découvrir le talent bien réel de Gilad Hekselman et son groupe, procurez-vous des billets pour leur spectacle à la salle Le Cercle à Québec le mercredi 26 juin, ou assistez à celui qu’ils offriront en pré-ouverture du Festival international de Jazz de Montréal ce jeudi le 27 juin au Upstairs.

http://www.youtube.com/watch?v=nYQfHC7C0M4?feature=player_detailpage

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