MusiqueCritiques d'albums
«This Is How I Let You Down» de The Franklin Electric
De bonnes influences
Crédit photo : Indica
Malgré le nom de la formation, presque rien n’est électrique sur This Is How I Let You Down. Guitares acoustiques, pianos bien posés, batterie franche, quelques cordes ici et là, et même des cuivres chaleureux composent l’ensemble des pièces bien arrangées. La trompette fait d’ailleurs belle figure sur des morceaux tels que la plus rythmée «17» et la jolie «Uninvited (Storm)».
Mais dès l’ouverture, avec «Strongest Man Alive», ça nous frappe en pleine face: ce début avec une note aiguë tenue et cette guitare acoustique grave en fingerpicking n’est qu’à une ou deux notes près du début de «Full Circle» de Half Moon Run. Et ce sentiment, on l’a à quelques reprises, comparant ici et là les ballades à HMR, mais en beaucoup moins planant, à Coldplay, parfois, pour la voix chaude de Jon Matte, ou encore à City and Colour. Les comparaisons ne sont pas mauvaises, puisque les groupes mentionnés sont des plus appréciés, mais il n’en demeure pas moins qu’on se demande où est le vrai son de The Franklin Electric.
Il faut tout de même se donner la peine d’écouter «Old Piano», une chanson plutôt entraînante aux sonorités pop qui a valu au groupe un prix pour une compétition de composition à Nashville en 2012. Aussi, la touchante et minimaliste ballade «Show Me the Quiet Air» ou l’enlevante «Unsatisfied», autant dans sa version normale que dans sa version orchestrale, offerte en clôture de l’album, sont dignes de mention.
The Franklin Electric propose donc une première offrande au grand potentiel, très accessible, mais on leur demanderait juste un peu plus d’eux, et un peu moins des autres, pour les apprécier à la hauteur de leur talent. Car du talent, ils en ont.
Ministre de la défense du théâtre
Bachelière en journalisme, Alice aime l’idée de réunir ses deux plus grandes passions: la culture et le fait d’avoir la chance de s’exprimer.
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