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Crédit photo : Atlantic
Avec cette seconde offrande, Joe Newman, Gus Unger-Hamilton et Thom Greene présentent la face tendre de leur personnalité en livrant douze nouveaux morceaux qui présentent des lignes de guitares soignées et des arpèges dynamiques. Que l’on pense à «Arrival in Nara», «Choice Kingdom», «Warm Foothills» ou «Pusher», Alt-J prouvent qu’ils peuvent être aussi tranquillisants que Radiohead ou Sigur Rós, avec cette folk aux accents teintés d’électro qui donne un caractère cinématographique à leurs ballades.
Le clavier ne manque pas de mordant lorsqu’il a l’opportunité de s’exprimer, comme en font foi les pièces «Bloodflood, pt. II», «Every Other Freckle» et «Hunger of the Pine, ces deux derniers extraits présentés depuis la sortie de l’album et qui représentent, en somme, les grands moments-clés de l’album: les textures qui ronronnent, doublées aux chœurs qui se superposent, apportent une dynamique mélancolique où l’espoir n’a pas grand-chance de ressortir vainqueur. Qui aurait pensé qu’Alt-J était capable de moment de pur rock bluesy avec «Left Hand Free», un morceau qui pourrait rendre rouge de jalousie les Black Keys.
Deux ans d’attente auront été nécessaires pour que les membres d’Alt-J aboutissent d’un second album, qui n’offre peut-être pas son lot de titres aussi explosifs que «Tessellate», «Breezeblocks» ou «Dissolve Me», mais une chose est sûre, This is All Yours mérite d’être apprivoisé, à votre rythme, car il y a un petit trésor d’inventivité qui va forcément ressortir après quelques écoutes. Il faut persévérer avec la bande d’Alt-J, car ils adoptent parfois des sentiers peu communs, qui ont pour résultat de dépayser le mélomane dès la première écoute. Persévérez.
Le concert d’Alt-J, prévu le 12 novembre dès 20h au Métropolis de Montréal, affiche complet depuis belle lurette. Restez à l’affût au cas où quelques billets seraient libérés le jour de l’évènement!
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de la rédaction