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Crédit photo : store.davidbowie.com
Avant même l’écoute de The Next Day, on remarque que David Bowie a décidé de revisiter la pochette de Heroes (1977) en y apportant un changement majeur: un carré blanc avec l’inscription The Next Day. On peut comprendre par cette démarche qu’il souhaite entrer dans une nouvelle période de sa carrière, tout en conservant sa touche personnelle.
Décidément, les fans qui attendaient une nouvelle production de l’auteur-compositeur-interprète ne seront pas déçus. Il a réussi à s’en tenir au style qui lui a permis de se démarquer, sans en altérer la qualité. Le sexagénaire a en somme effectué un grand retour en force. Dans toutes les pièces, on se rend compte que la musique de David Bowie n’a été que très peu influencée par l’affluence des pièces dance et folk dans la musique populaire.
Son retrait de la scène musicale pendant dix ans lui a certainement permis de rester fidèle à lui-même. Certes, des sonorités plus électroniques de synthétiseurs et de claviers sont au rendez-vous, mais Bowie les utilisaient déjà dans ses précédents albums.
Il s’est bien entouré afin de produire du matériel musical plus qu’intéressant. Bowie a choisi plusieurs musiciens avec lesquels il avait déjà collaboré dans le passé. Steve Elson, un saxophoniste avec qui il travaille depuis les années 1980, joue d’ailleurs sur cet album.
Âgé de 66 ans, sa voix a peut-être moins d’étendue que jadis, mais Bowie a acquis une belle maturité qui transparait dans ses compositions. Il est en pleine possession de ses moyens et il sait comment se mettre en valeur.
La chanson «If You Can See Me» est définitivement l’une des pièces fortes de cet album. Les percussions sont tout à fait incroyables et l’ambiance qu’il crée est tout à fait réussie.
Le premier single qu’il a lancé lors de l’annonce de son nouvel album est «Where Are We Now?». Il s’agit d’une ballade qui permet de bien saisir les changements du temps sur sa voix, la rendant un peu moins flexible mais toujours aussi chargée d’émotions.
Lors de l’écoute de «The Stars Are Out Tonight», la richesse des arrangements est tout à fait frappante et la partie de basse électrique ne chôme pas. Il s’agit du deuxième simple qui est sorti le 26 février afin de promouvoir la sortie de The Next Day.
On remarque ici et là l’utilisation du saxophone ténor, qui ne quitte jamais vraiment les compositions de Bowie. «Dirty Boys» permet sans aucun doute de rendre justice à cet instrument.
Il n’y aura malheureusement pas de tournée de spectacles afin de promouvoir The Next Day. C’est du moins ce qu’a affirmé David Bowie en entrevue avec le New Musical Express.
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de la rédaction