«The Missing Room» de Moriarty – Bible urbaine

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«The Missing Room» de Moriarty

«The Missing Room» de Moriarty

Comme un voyage chaleureux dans un café-jazz de la Louisiane!

Publié le 18 février 2013 par Olivier Boivin

Crédit photo : http://moriartyland.net

Après avoir été certifié disque d'or avec l'album Gee Whiz But This is a Lonesome Town (2007), le quintette franco-américain Moriarty, dont le nom a été inspiré d'un personnage du roman culte Sur la Route de Jack Kerouac nous revient avec The Missing Room, un deuxième album éclectique qui comprend treize pièces bien ficelées et réconfortantes.

C’est grâce à une orchestration variée (guitare, piano, basse, contrebasse, banjo et harmonica) que la musique de Moriarty nous accroche d’entrée de jeu, avec un style éclectique qui oscille entre musique alternative, blues, country-rock et jazz.

Charles Carmignac (guitare, percussion), Arthur Gillette (guitare, piano), Thomas Puéchavy (harmonica), Rosemary Stanley (voix mielleuse et instruments divers) et Stephan Zimmerli (basse, guitare) nous proviennent de différentes origines, de la France aux États-Unis, en passant par la Suisse et le Vietnam, ce qui ne peut qu’apporter un haut calibre d’inspirations musicales.

On peut en effet affirmer qu’il se dégage une authenticité palpable à travers les pièces de The Missing Room, et ce, sans que les mélodies restent cloîtrées dans un style musical unique. Au contraire, tout une gamme de subtilités musicales sont dévoilées au compte-goutte grâce à une touche rock et pop bien ressentie.

L’album débute avec la pièce «I Will Do», dont les paroles nous laissent comme message que, peu importe la situation, il est toujours possible de se dévouer en étant à l’écoute de l’autre. Dans «Clementine», on sent que le chanteur a déjà vécu un sentiment de découragement profond envers quelqu’un. On ne connaît pas son destinataire, peut-être un ami ou une bien-aimée, mais n’avons-nous pas tous été déçu, à un certain moment dans notre vie, du peu d’entregent de certaines personnes?

Il faut admettre un certain degré de désillusion dans The Missing Room, pour ne pas dire de morosité, mais cela n’empêche en rien une musicalité qui, elle, se veut tendre, agréable et qui permet, au final, une ouverture authentique au niveau du cœur.

Ce deuxième opus marque en quelque sorte une étape majeure dans le cheminement du groupe en permettant une pierre deux coups: le fait d’apprivoiser un public large dès la première écoute, ce qui en soit n’est jamais chose acquise pour quiconque. Tout en réussissant cet exploit haut la main, ils ont décidé avec The Missing Room d’exceller sur scène avant d’entrer en studio afin d’y emmener une énergie cruciale et une âme épurée puisqu’ils admettent que présenter sur scène leurs compositions apporte une force supplémentaire lors du moment d’enregistrer en studio.

On constate que l’album The Missing Room s’écoute dans toutes les circonstances, seul ou entre amis, en sourdine ou dans une soirée ambiante, surtout la nuit. La pièce «Isabella» a été choisie pour être le single du disque et avec raison. C’est l’un des morceaux plus aboutis, mais on apprécie également «Decaf’», un classique en soi qui se rapproche presque du western américain des années 50. Un pur délice!

La formation promet de réchauffer nos cœurs en ce froid hivernal québécois. C’est décidément un spectacle à ne pas manquer!

Prochaines dates de concerts de Moriarty au Québec:

  • 18 février – Québec – Le Petit Champlain (Vitrine Rideau)
  • 22 février – Montréal – Lion D’Or
  • 23 février – Sherbrooke – Boquébière

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