«The Golden Age» de Woodkid – Bible urbaine

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«The Golden Age» de Woodkid

«The Golden Age» de Woodkid

Nostalgie de l’âge de fer

Publié le 2 mai 2013 par Pauline Eveno

Crédit photo : Universal Music

Après avoir connu un succès fulgurant avec son EP Iron, sorti en 2011, Woodkid nous propose un premier album, The Golden Age. Ces deux années d’attente auront suscité une grande curiosité et beaucoup d'envie qui, malheureusement, ne sauront pas être comblées avec cet album un peu inégal.

Il faut dire que le single «Iron» a marqué les esprits. Yoann Lemoine nous livrait avec ce titre une bombe, chanson à l’orchestration magistrale servie par un clip majestueux, se positionnant ainsi comme la révélation indie de l’année.

L’album débute bien avec «The Golden Age», qui commence en ballade piano-voix, nous laissant ici la liberté d’apprécier le très joli timbre de voix de Woodkid. Cette chanson est très bien construite, toute en montée, le piano-voix laissant place à l’orchestre symphonique puis à un interlude magique de cuivres et percussions.

Malheureusement, cette harmonie est cassée par «Run Boy Run» qui, malgré son intéressante partie de percussions reste très répétitive et se laisse aller à une pop un peu simpliste. «The Great Escape», quant à elle, ressemble plus à une chanson de film (on s’imagine presque dans La Chevauchée fantastique), mais manque de charme et on se prend même à regretter la chanson de Patrick Watson du même nom.

Les ballades restent une valeur sûre chez Woodkid et on appréciera «Boat Song» et «Where I Live» (mais on s’ennuiera quelque peu sur «The Shore»). Au milieu de l’album, «I Love You» est une chanson pop efficace et rafraîchissante.

L’opus est agréable à écouter, mais dans l’ensemble, il reste une succession de chansons trop ressemblantes (notamment avec l’utilisation de percussions syncopées à outrance), long chemin sinueux vers l’«Iron» finale (qui aurait clôturé l’album de meilleure façon que «The Other Side»).

Yoann Lemoine avait placé la barre très haut avec son premier single et cet album est un peu décevant. D’autres titres du EP comme «Brooklyn» ou «Baltimore’s Fireflies» auraient peut être eu leur place sur cet album. Woodkid reste néanmoins un artiste à l’esthétique très intéressante (tant sur le graphisme que sur la musique) qu’il faut voir en concert au moins une fois dans sa vie.

Ça tombe bien, il sera au Métropolis le 1er juillet au Festival International de Jazz de Montréal avec le groupe invité Mozart’s Sister. Pour plus d’information, cliquez ici pour connaître le dévoilement complet de la programmation.

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