«The Ballad of Boogie Christ» de Joseph Arthur

La première chanson, «Currency of Love», donne dès le départ le ton de l’album: on s’imagine dans un cabaret, dans les années 60, bercé par la magnifique voix du crooner Joseph Arthur. L’album ne sera cependant pas linéaire ni classique. C’est ce que Joseph nous affirme avec «Saint of Impossible Causes», chanson très pop qui contraste avec la précédente. Joseph est un magicien qui est capable de mettre un solo de cithare au milieu d’une chanson pop! Vient ensuite la très jazzée «The Ballad of Boogie Christ» puis la splendide ballade «I used to Know How to Walk on the Water ». C’est surement la plus belle chanson de l’album, une voix, un piano, une trompette avec sourdine et, pour couronner le tout, la douce voix de Ben Harper qui vient subtilement clore le morceau.

Par contre, au milieu de l’album, vous aurez peut être une sensation de déjà-vu. En effet, «I Miss the Zoo» était déjà présente sur Redemption City. Joseph la revisite ici avec une version acoustique qui nous permet d’écouter plus attentivement les paroles. Joseph est un poète qui nous emmène sur un nuage bleu de marijuana et autres mondes psychédéliques. Et on le suit sans rechigner. «Still Life Honey Rose» est resplendissante et semble sortie de nulle part (pour le plus grand bien de nos oreilles), avec des faux airs de Sparklehorse. L’album est déjà presque fini et on a envie de continuer le voyage. Joseph nous refait son crooner sur «Famous Friend Along the Coast», pour finir sur un hommage à tous les «vieux héros» (d’ailleurs c’est pas forcément sympa pour Madonna…): «All the Old Heroes».

Ça c’est un album qui fait du bien!