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«Sounds from Nowheresville» de The Ting Tings: un disque qui ne passera pas à l’histoire
Deuxième opus pour le phénomène publicitaire d’iTunes de 2008. The Ting Tings, formé par Katie White et Jules de Martino, nous faisait jadis danser sur les rythmes pop-électro de leur excellent We Started Nothing. Quatre ans plus tard, le duo se ramène avec Sounds from Nowheresville, un opus éclectique et décousu aux sonorités pop-électro-rap-acoustique-rock-et-cie.
S’ouvrant sur la très solide «Silence», Sounds from Nowheresville nous plonge dans un monde électro kitsh à souhait. On oublie les «Fruit Machine» et «That’s Not My Name» pour tomber véritablement dans des rythmiques plus lourdes que jamais. S’ensuit «Hit Me Down Sonny» et «Hang It Up», qui nous donnent la très nette impression que MC Hammer sortira de nos écouteurs pour nous faire une petite dance dans le style de «Can’t Touch This». Puis, l’insupportable «Guggenheim» nous donne juste envie de balancer l’album au bout de nos bras, mais après trois minutes cinquante-six secondes de souffrance, on se tourne enfin vers des tonalités davantage reggae et r’n’b avec la chanson «Soul Killing». Finalement, l’album prend un tournant plus pop avec «One by One» et «Day by Day», pour finir étrangement sur une chanson acoustique (Help), et une autre aux allures de musique flamenco (In Your Life).
Vocalement parlant, la voix de Katie White n’est vraiment pas à son meilleur. Sa voix plutôt fade se perd souvent dans les rythmes électroniques de son comparse et bidouilleur Jules de Martino. Ce qui n’est d’ailleurs pas un énorme drame, étant donné le peu de profondeur des textes.
Difficile de catégoriser le nouvel album de The Ting Tings. Le duo semble avoir eu envie d’emprunter plusieurs chemins à la fois, mais cet éclectisme, malheureusement, n’a pas trouvé soulier à son pied. Bien que Sounds from Nowheresville renferme quelques hits, ce deuxième album est comme un amour d’été: intense et de courte durée.
Appréciation: **
Crédit photo: Sony Music
Écrit par: Laurence Lebel
Collaboratrice
Laurence travaille dans l'industrie musicale depuis 2010. Elle se passionne pour la littérature québécoise, la musique des années 80 et les vidéos de chats.
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