MusiqueCritiques d'albums

«Shenanigans» de Fire/Works
La musique des grands espaces
Crédit photo : Charles-Étienne Brochu et Marc-Étienne Mongrain
Les deux musiciens, qui caractérisaient leur musique de folk cinématographique en 2012, ont apposé une signature plus rock sur «Shenanigans», qu’ils ont eux-mêmes réalisé.
Les guitares acoustiques et électriques, les claviers, les percussions et les cuivres, mais aussi les cordes et le thérémine, s’entremêlent sur des compositions folk. L’effet organique et épuré donne lieu à de jolies sonorités au sein desquelles on se perd parfois. Dans cette musique des grands espaces, notre attention bifurque et s’évade. Effet bienvenu par moments, jusqu’à ce qu’on souhaite être gardé captif plus longtemps.
À la sortie de l’album précédent, plusieurs avaient noté la forte présence d’influences tels que Bon Iver, Coldplay et Patrick Watson. Sur «Shenanigans», la même remarque s’applique, mais le groupe fait toutefois l’effort de se démarquer avec des passages plus étoffés comme sur Staircase, une pièce instrumentale qui réussit à raconter une histoire. Les chœurs qui chantent en japonais sur The Japanese One constituent une touche nouvelle et délicate. Sur la pièce Folklore, les segments distortionnés surprennent et revigorent.
Les paroles, pour la plupart mélancoliques, dépeignent des situations sombres. La pièce Cardboard traite de suicide chez les jeunes. Ruins Ruins évoque les guerres civiles. Une grande nostalgie habite Ancestor’s Shadow et Bicycle Thief. Dans cette dernière, Fire/Works chante: «And when I’m tired and I’m broken, but no one sends me to my bedroom. There goes my life. It feels like it’s been a thousand days.»
Dans son ensemble, l’album «Shenanigans» ne surprend pas et commande une écoute plus distraite. Force est toutefois d’admettre qu’il se prête bien à la saison automnale.
Collaboratrice
Justine est passionnée de musique. Elle en joue, en écoute et en parle régulièrement.
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de la rédaction
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