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Crédit photo : Warner Music
À ses débuts en 2006 avec Alright, Still et, trois ans plus tard, avec It’s Not Me, It’s You, l’irrévérencieuse artiste savait charmer avec son mélange de reggae, ska et pop. On appréciait aussi son côté espiègle, son front et cette manière particulière de chanter les choses, comme dans son inoubliable pièce «Fuck You». Sheezus, quant à lui, n’apporte rien de rafraîchissant et risque malheureusement d’être rapidement dépassé.
Les compositions bubblegum telles que «Air Balloon», laquelle semble directement influencé par Charli XCX, ou encore «As Long As I Got You», s’adressent visiblement à un public de jeunes adolescents, avec des mélodies qui ludiques et des paroles tout sauf profondes.
Dans la pièce hip-hop «Sheezus», la chanteuse rabaisse Rihanna, Katy Perry, Lorde, Lady Gaga et Beyoncé et se proclame comme étant la reine de la pop. Son trop-plein d’assurance va peut-être trop loin ici… L’insolente Anglaise se moque des pop stars actuelles et, pourtant, elle sonne bien souvent comme ces dernières sur sa plus récente production.
Les rares pièces qui méritent une écoute attentive sur l’album demeurent la ballade «Take My Place», pour l’intensité de la chanteuse avec son piano, «Our Time» pour sa mélodie addictive et l’interprétation très british de l’artiste, ainsi que la pop urbaine «Silver Spoon», qui reste bien ancrée en tête avec ses choeurs électro. À la fin de l’enregistrement, sa reprise au piano de «Somewhere Only We Know» du groupe Keane reste toutefois sans saveur.
La chanteuse pop britannique sera de passage le samedi 27 septembre pour un concert au Métropolis de Montréal. Plus d’information au labibleurbaine.com/lily-allen.
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