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Crédit photo : www.tvontheradioband.com
Alors qu’il aurait été normal de s’attendre à un album teinté d’une grande noirceur, le groupe, maintenant un quatuor, poursuit vers un son plus optimiste. Certes, il s’agit d’un album très personnel et bourré d’émotions, mais l’ambiance générale est beaucoup plus aérée et positive que ses offrandes précédentes. Il y a sur Seeds un admirable désir de ne pas s’apitoyer sur son sort.
Comme toujours, la réalisation de Dave Sitek a beaucoup à voir avec la qualité du son de TV on the Radio. Ici, elle brille de luminosité. Elle va de concert avec les nouveaux horizons que la formation souhaite ouvrir. On retrouve moins de guitares cacophoniques qui submergent l’auditeur, ce qui représentait un trait sonore du groupe il y a quelques années. Ainsi, «Ride» débute avec une introduction piano et cordes, tel un sublime intermède, avant d’enchaîner dans une magnifique composition très feel good. «Where I used to be miserable / We are more than only human», y chante Tunde Adebimpe.
Si le son du groupe est maintenant davantage électro que rock, TV on the Radio est toujours capable d’écrire des chansons qui ont du mordant, comme sur «Winter» et sur l’excellente «Lazerray», cette dernière roulant à un train d’enfer.
Le plus gros bémol est qu’avec les années, TV on the Radio réussit moins à surprendre comme il le faisait auparavant. L’album est moins dense que l’intriguant Return to Cookie Mountain et moins glorieux que l’inoubliable Dear Science.
Toutefois, lorsque l’envolée que représente Seeds prend fin, on constate avec bonheur que TV on the Radio s’impose encore comme un groupe important. Les membres ont certainement voulu souligner un départ, mais ils ont choisi de voguer vers de meilleurs cieux.
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de la rédaction