«Say Yes», le dernier album du duo rock Big Deal – Bible urbaine

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«Say Yes», le dernier album du duo rock Big Deal

«Say Yes», le dernier album du duo rock Big Deal

Rester en terrain connu

Publié le 9 août 2016 par Vanessa Gallagher

Crédit photo : Fat Cat

Le duo Big Deal nous offre un cinquième album studio avec Say Yes. Un opus laissant l'auditeur mitigé et créant une dualité plus que perceptive, autant après la première qu’à la deuxième écoute. On passe par plusieurs chemins pour nous transmettre un message qui aurait pu être intéressant sans cette complexité. L’œuvre devient alors quelque peu fade.

Big Deal, c’est un duo formé de Kacey Underwood et d’Alice Costelloe au chant. Le projet de l’album Say Yes cogite dans leur tête depuis le début de 2014. Malgré le vol de leur équipement contenant la totalité de leurs enregistrements jusqu’alors amorcés, le groupe ne s’est pas démotivé et a rendu accessible son opus Say Yes le 17 juin dernier sous l’étiquette Fat Cat.

L’écoute commence de manière agréable avec la pièce «Hold Your Face». Facile à assimiler, son rythme nous entraîne dans la frénésie de sa découverte. On reconnaît des tonalités pop punk dans la voix. Tandis qu’«Avalanche» continue de cultiver cette même énergie avec un jeu de guitare frivole, c’est à l’écoute de la chanson «Say Yes» que nous comprenons définitivement la forme et la spécialité musicale du groupe. On a alors presque l’impression qu’il s’agit d’une seule et même pièce depuis le début.

On déconnecte alors de la vague indie rock à laquelle on était plus qu’habitué avec la pièce «Lux». La cassure qui se crée ne permet pas une pause, mais plutôt une distanciation de leur art. Alors qu’on aurait envie de faire autre chose pendant l’écoute, question d’occuper notre temps de manière plus efficiente, la chanson «V.I.T.R.I.O.L» captive. Probablement la pièce la plus intéressante de l’opus avec un début juste assez complexe pour donner un regain d’espoir, et ce, après le segment léthargique des dernières écoutes.

Avec une langoureuse entrée mélodique à la guitare, «Still My Dream» accroche dès les premières notes. Douce berceuse, on se laisse caresser, mais la réalité nous frappe après ce commencement intéressant. On nous perd inévitablement dans la même guimauve fastidieuse qu’on avait expérimentée à la première moitié de l’album.

Finalement, c’est la pièce «Idyllwid», très similaire aux autres, qui termine les quelque 40 minutes de Say Yes. L’attente est un peu lourde, et on se demande si quelque chose va enfin venir nous surprendre. Malheureusement, cette fin n’arrivera pas. L’album en entier nous fait planer sur ses airs de non-lendemain, certes, mais on ne nous sort pas de notre zone de confort, là où les expériences les plus fascinantes se construisent.

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