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«Rêve» de Miss My: symbiose adorable entre musique classique et industrielle
L’ambiance derrière le premier disque de la jeune Montréalaise énigmatique Myriam Boucher, alias Miss My, est sans l’ombre d’un doute surprenante. Le résultat que procure Rêve est en fait unique en son genre. Délicatement juxtaposés, le piano classique et les mélodies atmosphériques et électroniques procurent du plaisir dès la première écoute. On se laisse littéralement bercé par des textures rares tout en ne sachant pas du tout où cela peut nous mener. Place à la symbiose des genres et à l’exploration musicale absolue.
Sur ce disque de huit pièces, toutes plus hétéroclites les unes que les autres, il est surprenant de voir tant de profondeur, à la fois au niveau des choix de sonorités que des directions choisies. Voilà une œuvre libre, brute et sans jugement préétabli. «Cité d’Or», le morceau qui ressort davantage du lot, est inspiré de l’émission jeunesse Les Mystérieuses Cités d’or. Or, il pourrait bien être confondu aux ambiances associées à la série télévisée La Quatrième Dimension (Twilight Zone). Sans contredit, cette plage est le moment crucial et le summum du plaisir auditif puisqu’elle fait penser à une ballade paisible dans un carroussel coloré. À la fois habile et magique, Rêve n’est pas aussi inaccessible qu’il semble l’être. L’écoute demeure fluide et tendre, et il s’écouterait bien justement en faisant sa lessive, seul, dans un espace-temps d’introspection.
À l’écoute de la chanson «Fail», on tombe littéralement au sol grâce à une émancipation des nuances. C’est en réalité une longue cascade de gammes au piano qui n’en finissent plus de nous chatouiller, avec un choix d’échantillonnages empruntés aux machineries lourdes. L’introduction mystérieuse se transforme en drum’n bass, puis en synth-pop, tableau psychédélique qui mène à une ressemblance notoire avec Krafwerk et Aphex Twin. La pièce titre du disque est plus calme l’espace d’un instant, et se veut particulièrement plus relaxante aussi. Cela nous permet d’entrer à pas feutrés dans une forme de rêverie, d’où le choix du titre.
Ce n’est pas l’originalité qui manque sur ce disque atypique et fort bien réalisé. Les amateurs d’albums expérimentaux qui n’ont pas froid aux yeux seront conquis par autant d’originalité.
Pour télécharger l’album au montant désiré, rendez-vous sur la page Bandcamp de l’artiste à l’adresse suivante: http://missmy.bandcamp.com/album/r-ve.
Appréciation: ***1/2
Crédit photo: Miss My
Écrit par: Olivier Boivin
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