«Resilience» de Drowning Pool – Bible urbaine

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«Resilience» de Drowning Pool

«Resilience» de Drowning Pool

Un nouveau chapitre signé Moreno

Publié le 16 avril 2013 par Vanessa Therrien

Crédit photo : Eleven Seven

Depuis la mort tragique du chanteur original Dave Williams, décédé en 2002 à la suite d’un problème cardiaque, Drowning Pool a multiplié ses frontmen. Jasen Moreno, l’ancienne voix de The Suicide Hook, succède non seulement à Williams, mais également aux deux autres chanteurs présents entre 2003 et 2011, soit Jason «Gong» Jones et Ryan McCombs. Heureusement, Moreno remplit à merveille le mandat qui lui a été attribué en tant que quatrième chanteur sur Resilience, le cinquième album du quatuor du Texas.

Après la perte de leur premier frontman et suite à tous ces changements, nombreux étaient ceux qui croyaient que Drowning Pool allait être jeté aux oubliettes. Les musiciens qu’on a connus grâce à la chanson «Bodies» en 2001 sont passés par une montagne russe d’émotions depuis leur formation, et c’est avec une attitude plus puissante que jamais qu’ils offrent leur nouvel album, qui débute comme une tonne de briques reçues en plein visage.

D’entrée de jeu, la chanson «Anytime Anyplace» donne le ton à l’album. On se rend vite compte que le mélange entre les riffs rock du guitariste C.J. Pierce, la basse puissante de Stevie Benton et les double bass drum de Mike Luce, ajoutés à la voix impeccable de Moreno s’agencent à merveille. Par la suite, «One Finger And A Fist» accroche l’auditeur dès le départ, avec ses sing along qui promettent déjà un excellent morceau rock. Benton s’est exprimé en entrevue par rapport à cette composition en disant qu’il s’agissait d’un message clair et net, un coup de poing au visage ainsi qu’un gros «f*** you». Considérant les paroles répétitives telles que «One finger and a fist  / I’ll claw my way out of any situation / I got a one, two punch / I’ll fight my way out of any confrontation» sur un fond de hard rock violent, le résultat est on ne peut plus flagrant: on ressent le coup de poing escompté.

L’agressivité ressentie après «One Finger and a Fist» s’arrête abruptement dès que l’on écoute la pièce «Saturday Night». Très cliché, ce morceau, qui se veut une chanson de party, se transforme rapidement en malaise dès qu’on entend Moreno et ses back vocals crier: «I’m gonna live my life (my life) / Like it’s Saturday night (Saturday night) / I’m gonna live my life (my life) / Sunday I will say I am sorry». En une phrase, ce titre se résume en une tentative échouée d’un hymne à la fête.

Outre ce léger bémol, Resilience est rempli de belles surprises dont «Die For Nothing» et «In Memory Of…». Cette dernière, qui a été écrite en hommage à Williams, permet aux gens qui ont déjà perdu un être cher de se reconnaître à travers ces écrits: «In memory of the ones we’ve lost / Life’s not the same without you / In memory of the ones we’ve lost / No you’ll never be forgotten». Il s’agit de la pièce la plus personnelle et la plus touchante de l’album. «Skip To The End», quant à elle, a également une valeur symbolique pour Benton, puisque la plupart des paroles sont tirées de conseils donnés par son père avant le décès de celui-ci.

En somme, malgré certaines paroles un peu clichées et qui manquent de profondeur, ce cinquième disque du groupe est un très bon album hard rock. Celui-ci plaira sans aucun doute aux amateurs déjà conquis, en plus d’en séduire plusieurs autres.

Pour les fans de Drowning Pool, vous serez peut-être heureux d’apprendre qu’ils sont présentement en Europe jusqu’au 30 avril, après quoi ils reprendront la route vers les États-Unis pour offrir quelques concerts dès la fin mai.

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