MusiqueDans la peau de
Crédit photo : LePetitRusse
1. On te connaît de l’émission PLAY à Vrak et du podcast UNION. Est-ce que tu pourrais nous dire d’où sort Nicolas Ouellet et quel est son parcours professionnel?
«Pour faire une histoire (pas si) courte, j’ai commencé à faire de la chronique à la radio de Radio-Canada à Québec à l’âge de quatorze ans. J’ai fait un show de cuisine pour les jeunes – dont je tairai le nom! – à la fin de mon adolescence, puis j’ai étudié en ATM au Cégep de Jonquière dans le profil animation et production radiophoniques et à l’École des Médias de l’UQAM dans le profil télévision.»
«En parallèle, dès l’âge de 17 ans, j’ai occupé mes temps libres et mes vacances scolaires en faisant beaucoup de radio communautaire, de la recherche pour des émissions de radio – toujours à Radio-Canada à Québec -, de la chronique culturelle à feu Rock Détente à Québec, puis j’ai participé à VJ Recherché à MusiquePlus en 2009, ce qui m’a par la suite amené à travailler comme reporter chez Webpresse, tout en finissant mes études.»
«Tout de suite après mon BAC, en 2011, les choses se sont enchaînées rapidement: Paparadis à VRAK, Sucré Salé, La Liste à ARTV, les coulisses de Star Académie. En 2013 et 2014, j’ai produit une websérie d’entrevues, Moins 25, dont je suis bien fier, et dans les dernières années, les projets ont été plus réguliers: co-animation de Vrak Attak durant trois saisons, animation de la quotidienne Pense Vite! sur UNIS TV, aussi durant trois saisons et, plus récemment, l’animation et la production au contenu du magazine musical PLAY à Vrak, et la co-création, l’animation et la production du podcast de nouvelles musiques UNION. Voilà, vous savez (presque) tout!»
2. La plupart de tes projets tournent autour de l’actualité culturelle et du monde de la musique. D’où te vient cette passion?
«Je pense que ça vient tout simplement d’un amour pour l’art et d’une curiosité, voire d’une fascination pour les humains qui le créent. Je crois aussi que, comme pour toute personne qui exerce un métier comme le mien, il y a cette volonté de démocratiser l’art et la culture au sens large. En ce qui concerne la musique, c’est pour moi un rapport purement émotif. J’aime être capable de transposer en mots l’état d’esprit dans lequel nous plonge une bonne toune et le ressenti physique qu’elle peut nous procurer; j’aime être le vecteur qui va amener à quelqu’un sa prochaine chanson favorite ou son prochain artiste préféré. Il y a quelque chose de gratifiant et de grisant là-dedans, surtout quand on pense à l’importance que la musique peut occuper à des moments charnières de notre vie, à quel point les souvenirs qu’on y associe peuvent nous suivre longtemps.»
3. Ça ressemble à quoi une journée typique pour toi lorsque vous êtes en plein tournage de PLAY
«C’est un cliché, mais il n’y a pas vraiment de journée typique. Comme je suis à la fois producteur au contenu et animateur, mes semaines oscillent entre du travail de bureau et des tournages. Les lundis, par exemple, on se rencontre toute l’équipe pour une pré-production des tournages à venir: on décortique les segments, on définit l’approche, on exprime les besoins de chacun des départements (contenu, réalisation, technique), et on part chacun avec notre To Do List à abattre pour que les choses se passent rondement. Tout de suite après la réunion, je m’entretiens avec ma productrice et la directrice de VRAK pour lui présenter les feuilles de route des émissions à venir, question qu’on puisse prendre de l’avance dans le booking et la préparation en général.»
«En tournage, les journées sont toujours différentes. Il y a des moments où les choses sont plus expéditives et d’autres moments où les exigences sont plus substantielles: quand on tourne nos fameux covers, par exemple, on s’en tire rarement en bas de cinq heures, avec l’installation, la balance de son, la direction artistique et les nombreux plans qui doivent être tournés. Le résultat est là, par contre!»
4. Ça fait un peu plus d’un an maintenant que l’on peut t’entendre à la barre du podcast UNION avec Alex Dionne. Comment est-ce que cette émission a vu le jour?
«Alex et moi sommes amis depuis plus de dix ans. On a toujours connecté en ce qui a trait à la musique, à notre volonté de découvrir des nouveaux sons, de les partager. On a créé UNION en ayant en tête la radio qu’on écoute, celle de BBC Radio One et de Triple J, par exemple. Le format de radio et surtout le ton qu’a créé Zane Lowe – qui est fort probablement le plus grand et le plus influent animateur de radio musicale de sa génération – et qu’on ne retrouvait à notre connaissance pas vraiment ici ni dans le monde francophone, nous ont beaucoup influencés.»
«On s’est dit qu’on voulait agir comme curateurs de nouvelles musiques, c’est-à-dire ramasser toutes les découvertes qu’on se serait normalement partagées en privé et les organiser dans une heure de radio à la fois pertinente, élevée en énergie, légère et portée exclusivement par l’amour de la musique. Pas de critique, pas de négatif, juste un peu de contexte autour des chansons et un produit final que les gens peuvent se mettre dans les oreilles à tout moment – en faisant le ménage, en voiture, au bureau, pendant un pré-drink ou autre! – en sachant qu’ils vont faire des découvertes et être aspirés dans le plaisir qu’on a à produire ce contenu en direct du studio (qui est dans mon appartement, d’ailleurs!)»
5. As-tu d’autres projets en tête, et si oui, quels sont-ils et avec qui aimerais-tu collaborer?
«Au moment d’écrire ces lignes, je suis assis au sol dans un local à moitié vide et à moitié peinturé (photo ci-bas) qui, un jour (dans pas trop longtemps, j’espère!), va devenir un studio pour UNION et mon espèce de quartier général, un endroit d’où je souhaite faire des entrevues et développer des projets personnels. Je suis très intéressé par les nouveaux moyens de diffusion qui permettent d’aller à la rencontre d’un public plus spécifique: c’est une avenue que je souhaite explorer en m’associant à des gens qui vont pouvoir m’accompagner là-dedans!»
«Dans le plus concret, PLAY va être de retour à VRAK à l’automne pour onze nouveaux épisodes, UNION se poursuit toutes les semaines avec plein de sons frais (et on travaille sur des nouveautés pour l’automne!), j’irai faire des tours régulièrement à L’effet Pogonat à ICI Musique à compter du 24 mai pour livrer des chroniques à propos d’artistes et de mouvements qui forgent le futur de la pop, et le 18 juin vous pourrez voir en après-midi le spectacle de Philippe Brach aux FrancoFolies dont j’assure la mise en scène et en soirée, une soirée spéciale à VRAK autour des MuchMusic Video Awards que je co-anime avec la sémillante Catherine Brunet!»