«Dans la peau de...» Vincent Lévesque de We Are Wolves – Bible urbaine

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«Dans la peau de…» Vincent Lévesque de We Are Wolves

«Dans la peau de…» Vincent Lévesque de We Are Wolves

New age, vampire dansant et lapins désossés

Publié le 23 septembre 2016 par Isabelle Lareau

Crédit photo : Fantôme Records

Chaque semaine, tous les vendredis, Bible urbaine pose 5 questions à un artiste ou à un artisan de la culture afin d’en connaître un peu plus sur la personne interviewée et de permettre au lecteur d’être dans sa peau, l’espace d’un instant. Cette semaine, nous avons interviewé Vincent Lévesque, claviériste de la formation montréalaise We Are Wolves, dont le cinquième album WRONG paraîtra le 30 septembre.

1. Les extraits «I Don’t Mind» et «Wicked Games» (tirés de l’album WRONG) sonnent très différents de ce que vous avez offert par le passé. Est-ce un nouveau chapitre dans l’histoire de We Are Wolves?

«Selon moi, les deux extraits ne s’éloignent pas énormément de ce que nous avons fait auparavant. Bien sûr, si on prend uniquement «Magique» comme référence, les nouvelles chansons peuvent sembler beaucoup plus douces. Par contre, si on inclut dans l’équation l’ensemble de notre production jusqu’à présent, je crois qu’on voit l’ensemble des éléments en gestation; des molécules élémentaires qui constituent aujourd’hui We Are Wolves. Cependant, je crois tout de même que nous entamons, en quelque sorte, un nouveau chapitre.»

«Le travail de WAW a toujours été d’explorer nos référents culturels et de développer un langage musical qui nous serait propre. Avec WRONG, on vient un peu d’apprivoiser certaines peurs, d’ajouter quelques mots à notre lexique, et de clarifier notre identité.»

2. Peux-tu nous parler de votre affection envers la musique new wave?

«Personnellement, ça fait très longtemps que le new wave m’accompagne. Au fil du temps, je me rends compte que le new wave, plutôt qu’être simplement un mouvement ou un style associé à une époque passée, continue d’interpeller de nouvelles générations, d’inspirer la musique, le design et l’art. Le new wave n’est, en quelque sorte, jamais parti. C’est un état d’esprit et une façon d’être. Une jeunesse qui remet tout en question pour se redéfinir en rapport à son ancêtre, son milieu, sa culture. Ça représente, dans une certaine mesure, du moins, pour moi, une impulsion créatrice primitive. C’est beau, sauvage, dangereux et, en quelque sorte, rempli d’espoir.»

«Comme, par exemple, la reprise de «Waiting for the Man» de Velvet Underground par OMD!»

3. Pourquoi est-ce que Black Sabbath est si important pour We Are Wolves?

«Je perçois dans l’œuvre de Black Sabbath une sensibilité plutôt juvénile, une indéniable naïveté à laquelle nous nous identifions facilement. Par ailleurs, j’aime beaucoup le fait que derrière une apparente noirceur, Sabbath ne se prend pas trop au sérieux. Ceci étant dit, Black Sabbath ne constitue aucunement une influence majeure pour We Are Wolves. On se plaît plutôt à faire un clin d’œil occasionnel au groupe, la légende et tout ce qui en découle.»

4. Quel est le moment, pour chacun des membres, le plus mémorable de votre carrière?

  • Pierre-Luc: «J’espère qu’il n’est pas encore arrivé!»
  • Alex: «Faire un show dans une genre de cage à 70 pieds du sol, au-dessus d’un feu, pendant que des punks hollandais courent partout».
  • Vincent: «Quand j’ai vu le nom de notre band sur un t-shirt de contrebande, en vente, à côté de la salle, avant le show. WTF?»

5. Quel est le plus grand plaisir coupable (musical) de chacun des membres?

«Nous n’éprouvons aucune culpabilité à écouter différents types de musiques, donc voici des guilty pleasures divers:

  • Alex: Me déguiser en vampire et danser sur du disco.
  • Pierre-Luc: Désosser un lapin.
  • Vincent: La musique new age des années 70 et le beurre».

Pour consulter nos chroniques «Dans la peau de…», suivez le labibleurbaine.com/Dans+la+peau+de…

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