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Crédit photo : www.roguewavemusic.com
Nightingale Floors démarre en lion avec «No Magnatone», où la voix du leader est soutenue entre autres par le glockenspiel et la sitar, ou du moins ce qui ressemble à ces instruments moins populaires, et on l’apprécie. Un bonheur qui se poursuit pendant «College», le premier simple du band et sans aucune hésitation le meilleur morceau du disque, une bonne pièce pop rappelant Phoenix ou The Shins. Rien de nouveau, mais une bonne chanson d’été à écouter en boucle. Suivent «Figured it Out» et «Siren’s Song», qui conservent en partie l’aspect léger et bon enfant des premières minutes.
Si on surfait sur la vague pendant ces quatre premiers titres (on excuse ici le mauvais jeu de mots), on frappe le fond pour le reste de l’album. Pour les six pièces restantes – ou neuf en version de luxe – on baille ou on pleure, c’est selon. C’est un peu comme si on se retrouvait trop rapidement en fin de soirée. On vient définitivement de se faire casser le party, qui avait pourtant si bien commencé.
Aucune des chansons suivantes ne lèvent réellement. Quelques bonnes minutes pendant «S(A)Tan» et «When Sunday Morning Comes», mais rien de durable. Il est facile d’oublier les meilleures secondes de ces titres, particulièrement en raison des longueurs instrumentales qui éternisent inutilement les pièces, malgré que la majorité d’entre elles ne durent pas plus de trois minutes.
Pourtant le groupe avait réussi à créer des attentes, aider à grand coup de marketing, qui laissait présager un album plus savoureux. Il a été possible d’entendre la musique de Rogue Wave à plusieurs reprises dans des bandes sonores américaines, notamment dans les séries The OC, Heroes et Weeds, ainsi que dans les films Spider Man 3, Friends with Benefits et plus récemment Iron Man 3.
Gageons toutefois que peu de pièces de Nightingale Floors risquent de se retrouver sur nos écrans. Ni même dans notre iTunes.
L'avis
de la rédaction