«New Love» de Caféïne – Bible urbaine

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«New Love» de Caféïne

«New Love» de Caféïne

L'amour, les relations malsaines et les cœurs brisés

Publié le 25 avril 2013 par Éric Dumais

Crédit photo : Indica

Composé, enregistré et mixé en pièces détachées à Montréal, L’Île d’Orléans et New York, où le réalisateur fétiche Gus Van Go (The Stills, Les Trois Accords, Vulgaires Machins) et l’acolyte Werner F. ont mis la main à la pâte en studio, New Love de Caféïne est une fresque musicale sur l’amour, autant sur les moments d’euphorie que les relations malsaines et les cœurs brisés.

Dès l’ouverture, les influences new wave de la pièce «New Love» nous sautent aux yeux, révélant pour la première fois chez Xavier Caféïne un désir d’élever temporairement les synthétiseurs au-delà des guitares électriques. Le caractère mélodieux du refrain nous remet en mémoire l’indémodable Gisèle (2006), tout comme la qualité unique du dandy, à savoir celle de ne jamais tomber dans le cliché malgré des textes souvent trop simplistes.

Poursuivant dans la langue de Shakespeare cette aventure qu’il avait immortalisée avec Poxy (2004), car le disque ne contient que deux chansons écrites en français, «Electric» se savoure comme une ballade rock sous des airs de naïveté où l’amour est roi et la liberté, l’exutoire tant espéré. Fresque sur l’amour, donc, New Love n’est cependant pas un tableau sur les papillons éprouvés lors d’un coup de foudre adolescent. Véritable coup de poing sur la gueule par moments, Caféïne y décrit aussi ses travers, comme sur «Left for Dead», «Lettre d’amour» ou «I Love You», à travers laquelle l’être cher est représentée comme une vraie bitch.

À l’écoute de New Love, on se sent immédiatement en terrain connu, puisque ce sixième opus en carrière ne se distingue pas réellement de Gisèle et Bushido, qui reflétaient davantage l’impulsion de Xavier Caféïne et non celle de Caféïne et son band de rock. Malgré des airs qui ressemblent parfois trop à ces deux dernières offrandes, notamment «Electric» et «I Love You», Caféïne met néanmoins de l’avant trois bons coups, dont la ballade soft rock «Love Disease», la très rythmée «Fucking Time» et l’ouragan qu’est «Love is a Riot». Dès l’ouverture de cette dernière, la guitare électrique mime les sirènes d’une ambulance, avant d’être emportée dans une tempête de sonorités rock au tempo ultra rapide.

Loin de ses influences rock garage de l’époque du crasseurx Mal éduqué mon amour (1997) et du plus léché Pornstar (2000), Xavier Caféïne réalise certes l’un de ses meilleurs coups avec New Love, sans pour autant nous laisser les mélodies en tête. On sent que le temps est aux confidences, tant sur le plan de l’amour que du temps qui passe, mais force est d’admettre que cet opus, malgré son caractère entraînant, passera également très vite dans nos vies.

*Vous pouvez lire notre retour sur le spectacle-lancement de Xavier Caféïne aux Foufounes électriques, qui avait lieu le 24 avril dernier, en cliquant ici. Autrement, Caféïne sera en spectacle cet été au festival Osheaga 2013 et pour la quatrième fois au Festival d’été de Québec le dimanche 7 juillet à 19h.

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