«My Head is an Animal» d'Of Monsters and Men – Bible urbaine

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«My Head is an Animal» d’Of Monsters and Men

«My Head is an Animal» d’Of Monsters and Men

Des créatures attachantes

Publié le 15 août 2012 par Mathieu St-Hilaire

Crédit photo : http://ofmonstersandmen.is

Venu tout droit de l’Islande, le groupe Of Monsters and Men nous arrive sur la scène internationale en 2012 avec un premier album, My Head is an Animal. Tout comme leurs compatriotes Sigur Ròs, ils ont récemment fait entendre leurs hymnes à Montréal dans le cadre du dernier festival Osheaga.

Composé de six musiciens, Of Monsters and Men nous présente un hybride entre le folk et le rock indé. Leurs chansons, souvent à grands déploiements, sont juste assez pop pour nous accrocher aux premières écoutes. Autre caractéristique du groupe: à les entendre, ils semblent vraiment adorer Arcade Fire.

L’album débute de solide façon avec la grandiose «Dirty Paws» qui, par ses nombreux «Hey!» scandés à l’unisson, fait drôlement penser au groupe montréalais. La chanson demeure, par contre, extrêmement forte et efficace; nous annonçant, par le fait même, le son très riche du groupe. «King and Lionheart» et «Mountain Sound» suivent immédiatement et donnent au premier quart de l’écoute un air pop très rafraîchissant.

Il est évident que le groupe aime nous offrir de grands moments d’émotions. Cela marche à la fois à son avantage et à son désavantage. On prendrait parfois un peu plus de subtilités dans les compositions et un peu moins de «hey, hey, hey!!» ou de «la, la, la!» dans les refrains. Les paroles, quoique très imagées, ne représentent rien de mémorables. Une grande variété d’animaux nous apparaît à travers les textes: lions, oiseaux, loups, chevaux, etc. Et c’est sans oublier les créatures, les monstres et les fantômes. Bref, on peut se sentir dépaysé à quelques reprises pendant l’écoute de l’album, surtout au niveau des paroles.

Of Monsters and Men réussit toutefois, un peu comme Sigur Ròs, à créer des paysages musicaux saisissants. On peut facilement s’imaginer en pleines montagnes ou rivières en Islande en écoutant les pièces plus musclées du disque. Il faut également noter la très belle complicité entre Ragnar Pòrhallsson et Nanna Bryndis Hilmarsdòttir, respectueusement chanteur et chanteuse du groupe, qui s’échangent merveilleusement bien les chansons, un peu comme le faisait le groupe écossais The Delgados à l’époque.

Bref, quelques ombres au tableau nuisent un peu à la qualité de l’album. On pense surtout aux textes et, parfois, à l’originalité (la chanson «Six Weeks» est pratiquement calquée sur Arcade Fire). Outre ces bémols, Of Monsters and Men livre un album très satisfaisant et il n’est pas impossible de penser que le groupe pourrait faire paraître un album marquant prochainement

 

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