MusiqueCritiques d'albums
Crédit photo : Capitol Records
Pour son nouveau disque, Beck a réuni plusieurs des musiciens qui étaient présents sur Sea Change. On y retrouve aussi le même genre d’ambiance, quoique la plus récente production demeure moins mélancolique. L’album s’ouvre avec «Cycle» sur une courte partition de cordes, gracieuseté de son père David Campbell. Ce dernier y signe encore les arrangements de cordes et de cuivres. D’ailleurs, la première chanson «Morning» ressemble à s’y méprendre à la pièce «The Golden Age» qui ouvrait l’adulé Sea Change.
La production est épurée et l’instrumentation minimaliste est constituée de guitares acoustiques, de piano, de basse et de batterie feutrée, sans oublier quelques synthétiseurs, ou encore des instruments d’orchestre. De plus, la voix de l’auteur-compositeur et multi-instrumentiste est camouflée sous une couche très présente de réverbération et d’écho.
Morning Phase renferme son lot de bonnes chansons: la sublime «Turn Away», dont le style s’apparente grandement au duo Simon and Garfunkel, la superbe «Blue Moon» avec l’ajout de mandoline, la quasi symphonique «Wave», qui nous emporte avec ses splendides harmonies vocales, ainsi que «Country Down», avec sa pedal steal et son harmonica qui rappelle le talentueux Neil Young.
Un seul reproche serait que cet opus peut être assommant; il faut donc choisir le moment opportun pour l’apprécier. Ce douzième album se prend comme un tout, puisqu’on croirait entendre une seule composition envoûtante évoquant une recherche de paix intérieure. Il est également recommandé de lui accorder plusieurs écoutes afin de pouvoir capter tous ses petits détails.
Pour la toute première fois, le Festival international de Jazz de Montréal accueillera le roi de l’expérimentation musicale entre les murs de la Salle Wilfrid-Pelletier de la Place des Arts le 25 juin à 20h. Pour plus d’information, veuillez consulter le labibleurbaine.com/beck.
http://www.youtube.com/watch?v=ixtNYSiNyO4?feature=player_detailpageL'avis
de la rédaction