«Mirage Rock» de Band of Horses: un bel effort, sans plus – Bible urbaine

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«Mirage Rock» de Band of Horses: un bel effort, sans plus

«Mirage Rock» de Band of Horses: un bel effort, sans plus

Publié le 24 septembre 2012 par Laurence Lebel

Band of Horses nous revient avec Mirage Rock, un quatrième album qui ne marquera malheureusement pas les anales du rock, mais qui nous fera tout de même fredonner ses airs le temps d’une écoute ou deux, pas plus.

Band of Horses nous avait véritablement charmés dès leurs débuts avec leur country-alternatif légèrement aérien. Les deux premiers albums, respectivement Everything all the time (2006) et Cease to Begin (2007) sont indéniablement deux bombes musicales qui en ont marqué plusieurs. Malheureusement, on ne pourra pas en dire autant du troisième album, Infinite Arms (2010), et encore moins du nouvel opus sorti début septembre.

D’emblée, ce qui nous avait accroché à l’écoute de la discographie de Band of Horses c’est leur force de manier un univers country typiquement américain et de réussir à le mélanger adéquatement à des saveurs aériennes, voire progressives. Les morceaux tels que «The Funeral» (Everything all the time) et «Is There a Ghost?» (Cease to Begin) sont un excellent exemple de ce merveilleux mélange avant-gardiste. Au fil du temps, le style et le son du groupe s’est essoufflé pour laisser place à quelque chose de plus sirupeux et de plus pop. À travers Mirage Rock, on reconnaitra néanmoins encore le son country de Band of Horses, mais, malencontreusement l’originalité du groupe semble s’être estompée tranquillement.

S’ouvrant sur le premier single «Knock, Knock», Mirage Rock n’impressionne pas et ne révolutionne en rien. Les fans des premières heures seront déçus de part ce manque d’originalité et de personnalité. Ce quatrième album, hélas!, reste dans la même veine qu”Infinite Arms.

Outre la déception au niveau du son linéaire du groupe, celui-ci nous offre tout de même quelques bons coups sur Mirage Rock. «Knock, knock» est assez catchy et résume très bien l’évolution pop du groupe. Des «Ouuuh» et des claps placés ici et là font en sorte que la chanson nous reste en tête pendant quelque temps. Autre superbe moment sur Mirage Rock est inévitablement l’intense «Dumpster World». Cette composition nous ramène automatiquement aux débuts de Band of Horses et ici rajoutez à cela un petit quelque chose du groupe America (celui qui a popularisé «Horse with no name»). Un vrai bijou. Finalement, l’énigmatique et triste «Heartbreak on the 101», où l’on ne reconnait que très peu la voix du chanteur, Ben Bridwell. La chanson est doublée de la présence d’un violon et de quelques autres instruments à cordes qui ajoutent toute la sensibilité nécessaire à la composition. Une magnifique manière de terminer un album.

Bien que Mirage Rock n’impressionne pas vraiment et ne vient rien révolutionner, l’effort est tout de même présent et on s’y plaît après plusieurs écoutes, mais sans plus, malheureusement.

Appréciation: ***1/2

Crédit photo: www.bandofhorses.com

Écrit par: Laurence Lebel

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