«Metals» de Feist: communion avec la nature – Bible urbaine

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«Metals» de Feist: communion avec la nature

«Metals» de Feist: communion avec la nature

Publié le 19 octobre 2011 par Éric Dumais

Leslie Feist est née en Nouvelle-Écosse en 1976. La jeune auteure-compositrice-interprète de 35 ans, qui a déjà participé à la formation rock Broken Social Scene, est de retour avec Metals, un cinquième album plus introspectif que jamais.

Feist nous avait gâtés par le passé avec la parution de ses deux albums phares, Let it Die (2004) et The Reminder (2007), lesquels nous avaient fait découvrir, chacun à leur manière, un côté plus pop léger de la charmante chanteuse canadienne. Avec Metals, Feist a ressenti le besoin de renouer avec la nature et de replonger au cœur de ses propres émotions, ce qui lui a permis d’accoucher d’un disque davantage introspectif, plus intime, et surtout plus naturel.

Si la folk-pop domine la plupart des mélodies sur Metals, il ne faut pas être surpris de réentendre quelques sonorités africaines, comme sur la magnifique et presque sauvage The Bad in Each Other.

À la recherche de soi

À chaque fois que Feist revient à la décharge, on a l’impression de se rapprocher davantage de l’artiste, comme si au fil des ans elle avait tendance à nous ouvrir grandes les portes de son cœur. La voix claire et sereine de Feist est cette fois-ci plus travaillée, mieux exploitée, et ce changement se remarque davantage au niveau des multiples trémolos qui font vibrer sa voix, un style vocal qui n’est pas sans rappeler la puissance de Dolores O’Riordan des Cranberries.

En général, Metals se déguste aussi rapidement qu’un amuse-gueule cuit à point. Feist nous présente en effet un répertoire varié et très accrocheur, et bon nombre de succès ne manqueront pas de faire leur chemin sur les ondes radiophoniques très bientôt. Que l’on pense, entre autres, à Graveyard, qui présente une Feist en totale maîtrise totale de sa voix, laquelle est sautillante et un peu nasillarde; Get it Wrong, une merveilleuse ballade folk-pop épicée d’accords sensuels; ou encore Anti-Pioneer, l’une des plus belles pièces de l’album, en particulier à cause de la basse langoureuse qui fait écho à l’exquise atmosphère pop nocturne des Anglais The XX.

En somme, Feist, avec son album Metals,effectue un retour en force, aussi bruyant qu’un pied posé sur une branche en pleine nature. Un beau souffle créatif pour vos oreilles.

Appréciation générale : ****

Feist sera en concert à Montréal le 3 décembre prochain avec l’artiste invité Bry Webb. Les portes ouvrent à 19h30 et le spectacle commence à 20h30. Les billets sont en vente au coût de 46,55$ chacun.

Crédit photo: Bonsound Promo

Écrit par: Éric Dumais

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