«May» de Broken Twin

Son tout premier album, May, est sorti le 29 avril dernier en Amérique du Nord. Il s’agit d’une œuvre relativement épurée, tant au niveau des mélodies et des instruments que des paroles. Toute la puissance qui émane de cet album provient des couleurs que la voix de Broken Twin transporte et de la force des agencements instrumentaux.

Son vibrato rapide et sa voix profonde viennent secouer son auditeur au plus profond de lui-même et le projettent rapidement dans son propre univers intérieur, qui renvoie des échos à Birdy et Bon Iver. Ses chansons prennent vie dans l’esprit et l’imaginaire de l’auditeur. L’artiste aborde ses pièces d’un point de vue introspectif, sans toutefois en exclure son public, un tour de force qu’elle effectue tout en douceur.

Dès l’ouverture avec «The Aching», on peut d’ores et déjà ressentir la souffrance et la mélancolie de l’artiste à travers les arrangements du piano, des cordes et de la voix. Cette pièce épurée laisse toute la place aux sentiments.

Et tout au long de l’album May, on se rend compte d’une évolution à travers les pièces. Au tout début, l’ambiance musicale est assez lourde et mélancolique, mais les pièces «Sun Has Gone» et «In Dreams» amène un léger changement de ton qui oblige l’auditeur à voir la lumière au bout du tunnel de la mélancolie.

Cette auteure-compositrice-interprète de talent sait sans équivoque jouer sur les cordes sensibles de son auditoire. Un début prometteur pour une artiste qui met ses émotions à nu.