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Crédit photo : Universal Music Canada
Dan Reynolds, chanteur des Imagine Dragons, a même offert sa touche personnelle sur «Strangers», propulsant Sam Harris et sa bande vers des territoires rock indé et électro qui rappellent effectivement les morceaux plus deep de la formation de Las Vegas sur le très acclamé Night Visions. Immédiatement conquis par les compositions des New-Yorkais, Reynolds a sans hésitation donné un coup de main à Alex Da Kid pour assurer une production béton qui allait assurer aux ex-Ambassadors d’avoir entre les mains des morceaux de qualité rappelant «Radioactive», «Amsterdam» ou la plus tranquille, «My Fault».
Bercés par leurs envies et leurs émotions du moment, les frères Sam et Carey Harris, ainsi que leurs acolytes Noah feldshuh et Adam Levine, ont laissé libre cours à leur créativité pour donner vie à un EP qui, musicalement, accroche dès la première écoute, sans pour autant se démarquer par sa poésie à deux sous. On y ressent davantage les textures électroniques qui font vibrer nos tympans au creux de l’oreille que les mots du frontman Sam Harris qui n’expriment pas grand-chose, outre quelques rimes faciles: «And you say you are / Unconsolable / And you say you are / And you say you are / Unconsolable / Uncontrollable», peut-on entendre dans la pièce d’ouverture «Unconsolable».
Le rythme ne perd pas de son efficacité avec la chanson titre «Love Songs Love Drugs», et cette fois-ci le récit prend une forme, plus intéressante cette fois-ci. On se laisse embarquer par ce dialogue à sens unique d’un homme s’adressant à une prostituée avec laquelle il semble avoir l’envie d’explorer plus loin, désir qui ne semble cependant pas réciproque: «Baby you asked for it / Pray that someone in the car got the cash for it / Love songs / Are drugs songs / We can get together if you understand me / Blink twice / Baby think twice».
Reynolds a participé à l’écriture de «Strangers», ajoutant ici et là sa vision sombre du monde, avec une mise en scène où deux ex-amoureux contemplent leur relation passée comme si la fin du monde les avait usés jusqu’à la corde, et pourtant: «Cause now you look at me / Like a stranger / Don’t say nothing at all». Alternant ainsi entre regrets, mélancolie et déprime passagère, les textes d’X Ambassadors ne sèmeront pas la joie en vous, mais la richesse de leurs mélodies portera certainement votre écoute un cran plus loin. La ballade acoustique «Litost» demeure toutefois l’un des grands moments de l’album, aux côtés des plus ternes «Down With Me» et «Brother».
À défaut de changer le monde avec ce mini album, le quatuor mènera certainement sa petite révolution, mais attendons l’offrande complète avant de trop s’emballer.
X Ambassadors sera de passage à Montréal le jeudi 12 septembre prochain au Divan Orange. Le spectacle commence à 21h30 et les billets, qui seront mis en vente le jeudi 1er août, seront en vente à 10 $ chacun. Pour plus d’information, visitez le http://www.evenko.ca/fr/show/evenement/x-ambassadors-7623.
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de la rédaction