L'album homonyme des énigmatiques Our Book and the Authors – Bible urbaine

MusiqueCritiques d'albums

L’album homonyme des énigmatiques Our Book and the Authors

L’album homonyme des énigmatiques Our Book and the Authors

Publié le 10 mai 2012 par Pierre-Alain St-Laurent

La formation montréalaise Our Book and the Authors sera en spectacle ce vendredi à la Sala Rossa. Le groupe, qui a sorti son dernier album en 2009, présentera les chansons issues de son prochain album prévu pour l’automne.

Au premier abord, la musique d’Our Book and the Authors peut sembler difficile d’approche, mais plus on embarque dans leur univers mystérieux et flou, et plus on apprécie la direction que les musiciens ont empruntée.

Jouant avec la musique et les effets spéciaux (parfois trop comme dans «The Fire»), les gars d’Our Book and the Authors créent une ambiance qui évoque le vibe de certains albums ayant défoncé les limites de la popularité dans les dernières années. Le mystère qui souffle sur l’album, les sons particuliers et le courage artistique d’essayer des choses différentes et étranges font écho aux premiers efforts d’Arcade Fire, un autre groupe montréalais qui a fait sa marque en sortant de la trace mainstream habituelle.

Cela dit, la comparaison vient avec un bémol majeur. Chez Our Book and the Authors, on ne peut malheureusement jamais s’accrocher au talent de Régine ou au génie de Win. Cela ne transforme pas la musique du groupe en de vains efforts, loin de là, mais on peine, après de multiples écoutes, à retenir le fond et le sens de leur musique. On apprécie le son et on aime la voix, certes, mais on oublie tous ces menus détails par la suite, comme si rien ne s’était passé.

Pourtant, plusieurs chansons frappent dans le mille. «Kids», une chanson très Cold War Kids, est un hit instantané, car le son de la voix dans «Monday» n’est rien moins que sensationnel, et même l’utilisation de l’auto-tune mécanique dans «The Fire» finit par être amusante.

Mais malgré tous ces points positifs, l’album comporte une faiblesse difficile à ignorer: il n’accroche pas. Il n’invite pas à l’écoute ni à la panoplie de sons bizarres, qui font grincer des dents plutôt que d’attirer l’attention sur les côtés agréables et essentiellement doux de l’album.

Ce qui est certain, c’est qu’il sera intéressant de voir comment ce mariage entre l’électro de leur univers et l’hipster-isme de leur musique saura se mélanger sur scène.

C’est une réponse que vous pourrez obtenir à la Sala Rossa le 11 mai prochain.

Appréciation: ***

Crédit photo: ourbookandtheauthors.bandcamp.com

Écrit par: Pierre-Alain St-Laurent

Vos commentaires

Revenir au début