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Crédit photo : Indica
Au premier abord, Les élans est un album beaucoup plus lumineux et positif que La romance des couteaux, alors que ce dernier était plus sombre et triste, alors que la majorité des chansons portaient principalement sur l’amour et ses multiples complications. Avec La romance des couteaux, on découvrait une Chantal Archambault frêle, délicate et sensible. Cette fois-ci, sur Les élans, c’est une femme plus forte et fonceuse qui nous est présentée.
Pour ce second album, Chantal Archambault s’est une fois de plus entouré de Dany Placard et de ses comparses. On retrouve de prime abord l’ambiance musicale connue sur La romance des couteaux, mais avec une touche plus léchée et surtout plus uniforme. Le charme du premier album résidait dans le grincement de certaines chansons qui nous donnait vivement l’impression que l’enregistrement avait été fait dans l’urgence de créer. Ici, sur Les élans, la direction artistique est plus réfléchie et travaillée.
S’ouvrant sur la très rythmée «Tomber frêle», on se retrouve à taper du pied rapidement et à succomber à ce charmant texte où Archambault nous chante les premiers balbutiements d’un amour, alors qu’il n’y a que les vertiges et les frissons qui nous habitent: «Je retiens mon souffle en quittant le pas de ta porte et j’agrippe à moi ce trop plein d’envie de toi». Cette première chanson annonce un vent de fraîcheur et une uniformité au reste de l’album qui plaira certainement aux fans des premières heures.
Chantal Archambault possède une plume magnifique qui nous permet de nous perdre dans les petits détails et aléas de la vie. Que ce soit pour nous décrire le simple bonheur de laisser la vaisselle de côté afin de danser avec son amoureux dans la cuisine («20h30»), ou pour nous décrire la distance et l’attente de l’être cher («Les élans»), Archambault a toujours le bon mot pour toucher.
Les élans est aussi gorgé de petites perles musicales. Il suffit de penser au duo entre la douce et son amoureux (Michel-Olivier Gasse) sur la magnifique chanson «Chambre 16», ou bien à la pièce de clôture «Reste donc couchée», qui rappelle aux filles que le malheur n’arrive pas qu’aux autres et que si un bad hair day se pointe à l’horizon, il est préférable de l’assumer, de rester couché et de manger de la junk. Parole de scout!
Ce second album de Chantal Archambault arrive à point dans l’année. Alors que Dame Nature ne sait pas trop quelle température nous faire vivre, on peut se tourner vers Les élans pour une bonne dose de réconfort!
Chantal Archambault lance Les élans ce soir à l’Église du Bon Pasteur en formule 5 @ 7 avec une courte performance. L’album sera disponible en magasin dès le 12 février 2013. Pour plus d’information, visite le http://chantalarchambault.indica.mu/fr.
*Chantal Archambault a sorti un album avant La romance des couteaux, mais celui-ci n’est jamais sorti de l’Abitibi. C’est pourquoi on compte La romance des couteaux comme le premier vrai album et Les élans son deuxième!
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de la rédaction