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Crédit photo : Shayne Laverdière et Dominique Laurence
Oui. Le mélange entre les univers des auteurs-compositeurs et de l’interprète est à point. Stéphanie Lapointe, qui se dit fortement inspirée par Françoise Hardy, se plaît et s’épanouie dans le style chanson française. Elle reprend d’ailleurs «Un jour comme un autre» de Serge Gainsbourg, (interprétée par Brigitte Bardot), et «Pourquoi» de Jane Birkin et Alain Lanty.
La chanteuse, dévoilée par Star Académie en 2004, affirme plus sérieusement sa personnalité sur ce troisième album, le premier produit en dehors des circuits de Productions J et Musicor, cette fois par Simone Records (Marie-Pierre Arthur, Louis-Jean Cormier).
«Tu es le lapin / Moi je suis la louve / Mon regard te tient / Ton ventre moi je l’ouvre». Son interprétation de la pièce «La fuite» composée par Jimmy Hunt est juste assez frondeuse. Dans les moments forts, notons le duo avec Philémon Cimon, qui donne la chair de poule par sa sensibilité décuplée, et celui avec Leif Vollebeck, pour la seule pièce en anglais. L’introduction de cordes dans cette dernière, intitulée «Not a Moment Too Soon», est la suite logique pour ne pas faire descendre le poil sur nos bras.
La réalisation d’Émilie Laforest et Joseph Marchand du groupe Forêt est riche et feutrée. La voix douce et cristalline de Stéphanie Lapointe est au premier plan, appuyée par des arrangements classiques faits de choeurs mixtes, d’instruments à cordes et à vent, et de thérémine (jouée par Albin de la Simone).
Le rythme ralentit toutefois à la deuxième moitié de l’album, qui offre des chansons plus introspectives et sombres.
«Les amours parallèles» est une oeuvre d’une grande beauté qui saura faire son chemin.
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de la rédaction