MusiqueL'entrevue éclair avec
Crédit photo : Le Batard
1. Guillaume, Jayana, c’est vraiment un plaisir de vous reparler après que nous ayons partagé, l’an passé, votre fébrilité sur scène lors de la finale de Chante en français! Alors, quoi de neuf depuis que votre formation vice E roi a été sacrée grande gagnante de l’édition 2019?
G. «Ouf! Beaucoup de choses, dès la finale de Chante en français, genre 5 minutes après, on s’est assis avec notre gérante pour planifier la future année.»
J. «Depuis, une résidence en France a été faite, un album s’est terminé, une formule de spectacle s’est préparée, et on prépare notre déménagement à Montréal.»
2. Et parlons-en de ce tout nouvel album! Sur la pochette, on vous aperçoit tous les deux, la tête à l’envers, reliés par une espèce de couverture de couleur saumon. Avec le titre, L’enfer chez les autres. Pouvez-vous nous parler brièvement du concept artistique et aussi du jeu de mots, qu’on imagine inspiré de la célèbre phrase de Jean-Paul Sartre, «L’enfer, c’est les autres»?
G. «Exactement, On trouve la citation un peu pas fine… Haha. Nous, on s’est dit, L’enfer C’EST PAS les autres. L’enfer, c’est ce que les autres vivent. Donc, on s’est vraiment penchés sur l’enfer CHEZ les autres. La plupart de nos chansons sont inspirées de témoignages frappants de plusieurs de nos proches. On a voulu raconter leur histoire, à notre façon, mais toujours pour eux.»
J. «Sur l’album, on a voulu nous voir de façon dérangeante, tout comme leurs histoires, qui ont déteint sur nous et sur notre création. On aime aussi toujours mélanger les genres, que ce soit par la musique ou les visuels.»
3. Sur cet opus, on retrouve le titre «La myopie du cœur» notamment, qui a déjà atteint des milliers de tympans sur Spotify, pour un total de neuf nouvelles chansons. Est-ce qu’il y a une thématique centrale qui traverse de part en part cet album? Parlez-nous un peu de vos inspirations.
G. «Comme mentionné plus haut, on s’est inspirés de témoignages qu’on a reçus et d’histoires que nos proches ont vécues. On passe par plusieurs thèmes, mais qui font un tout. Ça passe par la maladie («Chimie aux urgences»), les agressions («Qui aurait cru que des mains ça casse des enfances»), l’ambiguïté en amitié-amour («Pandore») et +++. On a voulu retravailler La myopie du cœur, on la voit maintenant plus douce, mais plus forte, comme après une peine d’amour.»
J. «Au niveau musical, les inspirations sont assez variées, on est allé avec une vibe différente avec les dernières chansons de l’album, on adore les cordes, mais on a voulu utiliser encore plus le synthétiseur.»
4. Ce n’est pas un secret pour personne, on sait que vous êtes un couple dans la vie en plus d’être des complices en musique. Parlez-nous un peu de votre dynamique en tant que duo d’amoureux qui écrit et compose des chansons ensemble.
G. «Ça va super bien, on cherche un trois et demi! Mais pour la compo, on fait chambre à part.»
J. «Personnellement je commence toujours par faire des textes de mon côté, et ensuite je m’assois avec Guillaume pour trouver les mélodies. On travaille beaucoup en équipe, mais pas au début du processus. Guillaume m’aide à bien organiser mes compos, avec la structure, etc. Moi je l’aide parfois à peaufiner ses textes à la toute fin. Ce qui est le plus fou, c’est qu’au final, on ne peut pas vraiment deviner qui a créé quelle chanson; nos styles se mélangent bien.»
5. On jase là… Admettons qu’on vous donne carte blanche pour que vous puissiez mettre sur pied et réaliser le projet le plus fou en lien avec votre musique. Le budget est à la hauteur de vos ambitions! Quel serait-il, et pourquoi? On veut rire ou être touché, ça dépend de votre état d’esprit!
G. «Faire un show surprise dans une grotte la veille d’Halloween déguisé en Dracula. Ou faire un spectacle dans un village médiéval.»
J. «J’aimerais vraiment faire un spectacle sur le haut d’une montagne avec un orchestre symphonique où les spectateurs écoutent le spectacle en montgolfière (comme dans un ciné-parc). Sinon, juste de pouvoir continuer de vivre de la musique et de faire des tournées Québec-Europe ferait vraiment mon affaire.»