MusiqueCritiques d'albums
Crédit photo : Audiogram
Composé de Marc-André Labelle et des frères Jean-Philippe et Frédéric Levac — pour l’anecdote, les frères de Katherine Levac qu’on a pu voir dans SNL Québec —, Pandaléon a choisi le français comme langue d’expression. Pas surprenant dans cette région de l’Ontario, majoritairement francophone, mais tout de même un obstacle de plus que ces gars dans la vingtaine ont réussi à surpasser, en partie.
L’envie est forte d’aimer cet album, mais à chaque fois, ça tombe à plat. Musicalement, c’est très bien. Mais bien que le trio démontre une belle maîtrise de leurs instruments, les textes, eux, sont livrés sans poésie ajoutée, comme si le fait de parler des animaux et de la nature à l’état brut excusait un manque de couleurs. À croire que tout est gris dans les forêts ontariennes!
Entre les anecdotes de chasse et les allusions aux paysages de leur coin de pays, on retrouve quelques solides riffs de guitare remplis de distorsion, une belle maîtrise du clavier et des beats de batterie qui rentrent au poste. Mais surtout, et malheureusement, c’est le reverb collé dans le tapis qui se fait le plus remarquer et qui finit par agacer… et faire décrocher. Trop, c’est comme pas assez.
Il n’en demeure pas moins que ces trois chums début vingtaine, qui ont choisi en 2009 de faire du rock alternatif, proposent huit chansons plutôt bien ficelées, parfois vaporeuses, parfois lourdes et pesantes, qui démontrent un potentiel certain. Comme le disent les chasseurs: la chasse sera meilleure demain!
En spectacle ce soir à 20h au Mercury Lounge d’Ottawa et le 29 mai à 17h au Townehouse de Sudbury. Entrée libre.
L'avis
de la rédaction