Musique

Le Canadien Ron Sexsmith célèbre ses 20 ans de carrière avec «Carousel One»

Un retour aux sources, une énergie salvatrice

Publié le 31 mars 2015 par Éric Dumais

Crédit photo : http://www.ronsexsmith.com/

C’est le 31 mars prochain que sortira Carousel One, le plus récent album du chanteur et crooner canadien Ron Sexsmith. Après deux ans d’absence de la scène musicale, le Torontois d’origine ontarienne revient plus frais que jamais avec un chapelet de 16 nouvelles ballades folk et rock qui vous feront découvrir un auteur-compositeur plus près de ses sentiments.

Produit par Jim Scott, qui a prêté main-forte à des artistes de renommée mondiale tels que Wilco, Red Hot Chili Peppers et Foo Fighters, Sexsmith a également fait appel, sur Carousel One, à un quatuor de musiciens de réputation, dont le bassiste Bob Glaub (Bob Dylan, Leonard Cohen), le guitariste Jon Graboff (Ryan Adams & the Cardinals), le batteur Don Heffington (Meiko, Joe Cocker) et le claviériste John McGinty (Neal Casal, Matthew Sweet).

C’est donc bien entouré de ses fidèles complices que Ron Sexsmith s’est jeté à l’eau, dévoilant enfin les fruits de ses plus récents efforts, des textes où ses dons de conteur refont surface et où il dévoile une facette plus comique qu’on ne lui connaissait pas réellement, lui qui avait l’habitude d’être toujours sérieux sur photo. Et la preuve indéniable, c’est qu’il apparaît, tout sourire, sur la pochette de son plus récent disque, avec ce nœud papillon qui lui donne cet air d’homme nouveau.

Ainsi, c’est un Sexsmith qui croque dans la vie qui vous transportera, avec sa voix relâchée qui a tôt fait sa marque de commerce, à la croisée des chemins entre un Jackson Browne et un John Hiatt, sur des pièces très «feu de camp» telles que «Sure as the Sky» ou «Saint Bernard». Le tableau d’ensemble fait montre d’une perspective plus évidente, à savoir que le chanteur torontois a désiré revenir à ses racines folk, qu’il avait eu tendance à laisser tomber, de quelques accords de guitare plus marqués, avec des rythmes plus pop, comme en fait foi son album de 2004 intitulé Retriever.

Un public plus mature sera davantage interpelé à l’écoute de Carousel One, mais le dynamisme de ses musiciens d’expérience, couplé à la nouvelle énergie d’un Sexsmith plus frais que jamais, font de ce nouvel album une suite appréciable après Forever Endeavour, sorti en 2013.

Ron Sexsmith n’a toujours pas annoncé de date de concert à Montréal, mais son agenda de tournée dévoile sur son site web un passage au Massey Hall de Toronto le 2 mai, un autre le 4 mai au Aeolian Hall de London, en Ontario, et un dernier au National Arts Centre d’Ottawa le 9 mai 2015.