L'album homonyme d'Edward Sharpe & the Magnetic Zeros – Bible urbaine

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L’album homonyme d’Edward Sharpe & the Magnetic Zeros

L’album homonyme d’Edward Sharpe & the Magnetic Zeros

Un sympathique voyage dans le temps

Publié le 16 août 2013 par Jim Chartrand

Crédit photo : Vagrant

Sans avoir le côté irrésistiblement accrocheur du premier opus et l'impressionnante aisance du deuxième, l'album homonyme d'Edward Sharpe & the Magnetic Zeros ne manque certainement pas de charme, si l'on considère la pertinence de ce groupe qui fait sans conteste du bien à l'âme.

Écouter Edward Sharpe & the Magnetic Zeros c’est effectuer un sympathique voyage dans le passé. Leurs sonorités rappellent en effet plusieurs des meilleurs coups musicaux des années 70, tout à la fois folk, rock, gospel et psychédélique, et parviennent à évoquer autant Jefferson Airplanes que Janis Joplin pour ne nommer que ceux-là. Ce n’est donc pas surprenant que ce groupe composé de plus d’une dizaine de membres (!) soit souvent qualifié de hippies.

Ainsi, nous transportant dans un troisième voyage en leur compagnie, on ne s’éloigne décidément pas du thème récurrent du bonheur, qu’ils trimballent d’un enregistrement à l’autre comme en fait foi l’évangélique pièce d’ouverture «Better Days».

Toutefois, comme c’était un peu le cas auparavant, leur plus récent album ne dérive pas de l’habitude navrante à offrir un tableau d’ensemble inégal. Comme la bande se partage les tâches, l’appréciation est variable selon nos goûts et comme la voix n’est pas toujours la même, certaine chanson en écope un peu. Malgré tout, si notre plaisir va et vient au fil des douze chansons du disque, on ne peut cacher que notre sourire, en outre, ne s’estompe que très rarement.

Il faut donc les entendre clamer des hymnes aussi jubilatoires que «Let’s Get High» ou le refrain incroyablement accrocheur de «In the Lion» pour réaliser à quel point le groupe sait comment faire lever une foule. Il a également le don d’apaiser avec des pièces beaucoup plus posées et une dérive motown plus prononcée  sur «In the Summer» ou «Life is Hard», laquelle est lancée sans gêne.

De son côté «If I Were Free» trouve le moyen d’évoquer une période plus psychédélique des Beatles alors que nos oreilles sont incapables d’arrêter les répétitions de la magnifique et hypnotique «They Were Wrong».

Enfin, il est difficile de croire que les membres d’Edward Sharpe & the Magnetic Zeros cherchent à se trouver de nouveaux fidèles alors qu’il suit avec logique leur évolution musicale. Malgré tout, les habitués de la première heure apprécieront certainement ce nouvel album alors que les nouveaux venus auront sans aucun doute envie de se plonger dans les disques de la veille qui ont un petit quelque chose de plus.

Après tout, il est difficile de détrôner des pièces comme «Home», «All Wash Out», «Kisses Over Babylon», «Up From Below» ou bien «Child». Il n’empêche, jusqu’au moment ou la très crooner «This Life» aura atteint vos oreilles, pièce de clôture de l’album homonyme, on pourra admettre sans difficulté que le groupe nous aura conquis à plus d’un moment.

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