L'album homonyme de The Olms – Bible urbaine

MusiqueCritiques d'albums

L’album homonyme de The Olms

L’album homonyme de The Olms

Vers les gentilles sixties

Publié le 25 juillet 2013 par Mathieu St-Hilaire

Crédit photo : www.musicnerd.ca

Après avoir lancé de nombreux albums solos au cours des douze dernières années, Pete Yorn a décidé de se tourner vers son bon ami J.D. King afin de former The Olms. Le duo ne se complique pas trop la tâche et livre des compositions courtes, simples et mélodiques qui charment l’auditeur sans toutefois laisser trop de traces.

Leur premier album homonyme est un hommage, vous l’aurez deviné, aux années 1960 et est bourré de pièces mélodiques et adorables. À seulement dix chansons et tout juste sous la barre des trente minutes de musique, il est absolument impossible de trouver des longueurs sur ce premier long-jeu. Les premières secondes de «On the Line», qui débute l’album, nous révèlent immédiatement le genre d’ambiance d’innocence qui sera dégagée sur ce long-jeu.

Il est également fort improbable de ne pas être charmé par des pièces comme «Someone Else’s Girl» et «Wanna Feel It», qui pénètrent instantanément nos tympans sans s’égarer. On a parfois le goût de fredonner «Love is All Around» des Troggs en imaginant des vidéoclips en noir et blanc défiler dans notre tête. Même si les paroles peuvent être quelque peu clichées, elles ont un petit quelque chose d’irrésistible: «She’s just that kind of girl / Oh every night / I close my eyes / And dream she’s in my world». Bon, on est loin de Bob Dylan, mais tout le monde peut se sentir concerné, car on a tous vécu des romances impossibles d’adolescence auparavant.

Évidemment, rien ici n’est très original, mais le son est si volontairement kitsch qu’on fait aussitôt fi de tout cela. De plus, l’album respire la fraîcheur, la naïveté et la candeur. Et puis à une époque où le rétro est constamment récupéré par la presque totalité des artistes, pourquoi lancerait-on la pierre à The Olms spécifiquement? Yorn et King ont décidé d’assumer pleinement leurs influences et n’ont pas la prétention de vouloir réinventer le genre.  

Bien sûr, quelques compositions sont moins solides, notamment «Rise and Shine» et «What Can I Do?», qui créent un petit trou vers le milieu de l’album. Le trou est minuscule étant donné la très courte durée du disque, mais il coupe définitivement l’élan qui avait été créé sur la première moitié de l’œuvre. Il s’agit probablement d’une bonne chose que l’album soit aussi court, car l’ajout de titres supplémentaires aurait sûrement contribué à rendre l’écoute un peu plus lassante.   

À titre de comparaison, on peut citer le groupe d’Albuquerque The Shins comme référence contemporaine. Au menu des influences des années soixante, il y en a une pléiade, des Troggs à The Byrds, en passant par The Kinks sur Village Green Preservation Society. The Olms n’explore pas vraiment le côté psychédélique de la décennie, mais bien son esprit rêveur et nostalgique. On a donc affaire à une œuvre relativement calme, posée mais aussi conservatrice. Par contre, personne ne peut nier le côté feelgood des chansons écrites par The Olms. Bref, un album réconfortant qu’on peut écouter pendant les périodes de grandes chaleurs.

L'avis


de la rédaction

Vos commentaires

Revenir au début