L’album homonyme de Bonaventure – Bible urbaine

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L’album homonyme de Bonaventure

L’album homonyme de Bonaventure

Rock indé contagieux

Publié le 6 décembre 2012 par Éric Dumais

Crédit photo : http://bonaventure.bandcamp.com/album/bonaventure-2

Électron libre de la scène rock indé montréalaise, la formation Bonaventure a investi toutes ses énergies dans la parution de son album homonyme à paraître le 12 décembre prochain. Formé par de véritables passionnés et amis d’enfance, Bonaventure est avant tout un hymne à la romance, aux cœurs brisés, aux frustrations et à l’espoir, toujours présent à l’horizon.

Marquées au fer par un sentiment d’urgence, les chansons de la formation carburent à l’énergie dévorante d’un feu ardent. D’entrée de jeu, la pièce «Tiny Fraction» sème un vent de panique dans nos oreilles, nous obligeant ainsi à ajuster nos écouteurs et à monter le volume dans le tapis afin de profiter au maximum de notre écoute.

L’interaction entre les deux chanteurs de Bonaventure renvoie, tel un boomerang, un bel écho au groupe américain Alkaline Trio, lequel a toujours su charmer son public grâce au mariage des voix de Matt Skiba et Dan Andriano, dont l’un offre un chant clairsemé et l’autre plus enroué. Ici, la formule est sensiblement la même, à l’exception près que le jeune groupe de Montréal est animé d’une fougue plus dynamique que le trio de Chicago.

La chanson «Our Excuse», avec sa rythmique sautillante, offre un beau panorama punk-rock à une mélodie qui prend une tournure plus mélancolique vers la finale, mais qui, tout de même offre, une lueur d’espoir saine et maîtrisée, laquelle est présente dans les énergiques «Five Years Long» et «Set You Apart». Sur une note style Malajube, soulignons l’excellente pièce «Charmant paysage», chantée en français, dont le refrain laissera à coup sûr des inscriptions acoustiques dans votre cerveau.

Certaines ballades telles que «Let Me Go», sur laquelle certaines textures électroniques viennent dynamiser la trame, ainsi que «Restless», «W & H» et «Life Carries On», viennent renforcer le sérieux du groupe, les écartant du coup du flot de formations rock aux sonorités banales et sans originalité. L’opus se termine sur les dynamiques «The Forgotten Waltz» et «I Don’t Want to Go», deux compositions agressives et animées d’un sentiment de panique généralisé.

Ce premier album de Bonaventure n’est assurément pas le dernier et il vous reste à peine quelques jours pour ramasser vos sous avant la folie des fêtes et vous procurer cet incontournable de la scène locale montréalaise.

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