«La tête en bois» de Jipé Dalpé: un gars bien entouré – Bible urbaine

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«La tête en bois» de Jipé Dalpé: un gars bien entouré

«La tête en bois» de Jipé Dalpé: un gars bien entouré

Publié le 23 avril 2012 par Valérie Lachaîne

Réalisé à nouveau par Éloi Painchaud, son complice de longue date, ce deuxième album du Sherbrookois Jipé Dalpé est un lot d’histoires rapiécées. Parlant «d’elles» et des souvenirs qui montent à la tête, en plus d’aborder des thèmes comme la perte de l’autre et les «au revoir», l’artiste, ici, ne parle certainement pas qu’au singulier. 

D’un style plutôt sobre, l’album en entier ne donne pas simplement l’impression d’être tout en nature, il l’est. Teinté de jazz juste à point, entre autres par la trompette dont joue lui-même Dalpé, le son de cet album baigne dans univers pop-folk. Une garde partagée de voix et de musique sans chichis. Ayant collaboré avec des artistes et amis de longue date tels que Gaële, Martin Léon et Antoine Gratton, il va sans dire que ce dernier achèvement de Jipé Dalpé est plutôt bien garni.

En ce qui a trait aux arrangements, l’auteur-compositeur-interprète s’est entouré de Pierre Fortin et François Lafontaine. Avec la présence du piano planant sur la chanson «Je m’arrête ici», on sent tout à fait la touche de Lafontaine qui donne une impression karkwaesque. Quant à «Faut qu’on fitte», la deuxième chanson de l’opus, il s’agit d’une composition de son acolyte Vincent Vallières. Et elle goûte le Vallières! Après avoir passé deux ans à faire les premières parties de ce dernier, il n’est pas surprenant qu’on dénote quelques influences marquantes sur d’autres chansons, par exemple «Adele» et «Tapis rouge». Pour les fans de Vallières, cet album est définitivement un indispensable. 

Avec une voix à la Yann Perreau, surtout sur la pièce «C’est pas l’amour»,  et la présence feutrée de la trompette sur l’ensemble de l’album, Jipé Dalpé possède ce je-ne-sais-quoi qui s’écoute autant en prenant un café qu’en se promenant dans un autobus la nuit, seul.

Appréciation: ***

Crédit photo: Pierre-Luc Racine

Écrit par: Valérie Lachaîne

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