MusiqueLa petite anecdote de
Crédit photo : Fayality
1.1 Shakespeare
Guillaume: Quand j’ai commencé l’écriture de «Jouer ensemble», je me suis dit: “Bon, j’ai envie de parler de sexualité, mais comment le faire de façon intelligente et décalée, avec un brin d’exagération?” Je ne voulais surtout pas que ce soit humoristique ou ridicule; je voulais raconter une histoire.
Mais c’était très dur de trouver l’équilibre dans tout ça.
Un beau jour, j’ai décidé de prendre une douche… (il faut savoir que prendre une douche, pour moi, signifie que je vais sûrement créer quelque chose durant cette période).
Et comme je l’avais prédit, j’ai reçu l’illumination entre deux jets de pommeau de douche.
Toutes les lignes se sont alignées à l’instar de ce qu’a vécu le personnage de Tom Hanks dans «l’incroyable» divertissement religieux Da Vinci Code.
J’ai trouvé le sujet, le verbe et le complément de ma chanson. L’écriture a duré trois jours, ce qui est relativement rapide pour moi.
Puis, quelques mois plus tard, je participais à un atelier d’écriture avec sept autres personnes, et j’ai alors décidé de présenter ma chanson. J’étais nerveux, mais pas autant que la fois où j’ai manqué mon stop durant mon cours de conduite.
Bref, quand je l’ai chantée, tout le monde a pensé qu’elle portait sur un sujet violent, jusqu’à ce que l’un des participants lève sa main et raconte ma chanson.
Il avait tout bon:
«C’est comme un tableau de Shakespeare: on y aperçoit une mère très religieuse et intolérante entrer dans la chambre de son enfant et qui le surprend en plein ébat avec une personne du même sexe. Pour elle, c’est comme regarder un film d’horreur, voire une scène de crime. Mais au fond, ce n’est que du beau entre ces deux amoureux, qui rêvent de vivre leur amour de façon libre.»
1.2 Hameçon
Jayana: Sur «Jouer ensemble», on a de nouvelles influences. On a d’ailleurs écouté beaucoup plus de musiques actuelles au cours des dernières années, beaucoup de pop française aussi.
Pour nous, cette chanson est vraiment un nouveau départ vers le nouveau son de vice E roi: on a envie de lumière, on a envie que ça bouge, et on a envie que nos chansons reflètent notre personnalité en show.
Pour arriver à un résultat qu’on aime pour notre nouveau son, on a voulu trouver un réalisateur qui était habitué de travailler sur des projets pop et internationaux. On a donc contacté Mike Clay.
Et c’est ainsi que notre collaboration a commencé.
Ce qui a été marquant à travers nos échanges en studio, c’était notre décalage au niveau du vocabulaire. On est les plus francophones des francophones, alors que Mike trouve quant à lui son naturel dans l’anglais.
À un moment, on a tous eu un fou rire parce que Guillaume a commencé à niaiser Mike en appelant les hooks de la chanson des «hameçons». Mike a beaucoup aimé et il a dit qu’il allait commencer à utiliser «hameçon» au lieu de hook pour ses projets à venir.
Depuis, on a ce petit fantasme: on aimerait bien que le mot «hameçon» devienne le nouveau hook en musique!