Musique
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«Il n’est pas évident de bâtir une marque sur le Web qui se distingue de la concurrence», a lancé d’entrée de jeu Alexis Charpentier, fondateur du site musical underground Music is My Sanctuary. Malgré son bon vouloir et ses connaissances en marketing, ce dernier est tout à fait conscient de l’impossibilité de se lancer dans le vide, du moins pour le moment, et de quitter son emploi à temps plein pour se consacrer uniquement à ses projets. Il n’écarte toutefois pas l’idée trop loin, car il semble optimiste à l’idée d’un jour faire le grand saut. Mais quand? Ça, il n’en a aucune idée!
Mélissa Pelletier, fondatrice du webzine culturel Les Méconnus, partageait quant à elle le même avis. Avec les revenus «symboliques» générés par sa régie publicitaire Oboxmedia, qui suffisent à payer les frais de gestion d’un site Web, elle doit pour sa part départager ses énergies comme journaliste pigiste pour Huffington Post Québec et Baron Mag, deux médias qui l’aident à payer son loyer et ses dépenses essentielles, tout en lui permettant de se consacrer à son projet dans ses temps libres.
Et pourquoi est-ce si risqué de faire le saut, selon vous? Parce que ça prend des milliers d’impressions pour générer des revenus substantiels sur le Web. Et ce n’est pas du jour au lendemain qu’un site Web connaît un achalandage non négligeable. Il faut être patient, et surtout bâtir une image de marque forte et originale, qui se distingue de la concurrence.
C’est entre autres ce que les quatre panélistes ont laissé entendre aux spectateurs rassemblés dans la salle. Mais il y a pourtant des moyens qui peuvent aider un tant soit peu un éditeur aux reins solides à percer dans son domaine. «Par la création d’évènements rassembleurs et de t-shirts, par exemple, bref avec quelque chose de tangible, pas seulement une présence sur le Web. Des clics, des impressions, des pages vues, ça ne suffit pas», a affirmé Alexis.
Et les trois autres panélistes Cassie, Mélissa et Slava semblaient tous du même avis, à savoir qu’il faut être polyvalent, savoir fidéliser ses lecteurs avec une présence active sur les réseaux sociaux et les infolettres, bâtir des partenariats, savoir rendre ses collaborateurs heureux pour qu’ils restent à vos côtés, et être patient, surtout très, très patient.
Alors, quelle est la morale que l’on a retirée de cette conférence sur le journalisme numérique? Qu’il faut savoir bien s’entourer et surtout sortir des terrains battus pour offrir un modèle d’affaires qui offre originalité et contenu pertinent à ses lecteurs. Et il semble qu’il y aurait de l’espoir à l’horizon pour quelques rares chanceux.
Quelques conseils en vrac offerts par les panélistes invités:
- Connaître son projet dès le départ
- Maîtriser son «elevator pitch» de 10 secondes et moins
- Être fait très solide
- Avoir le réflexe naturel de regarder ce qui se fait autour
- Être ouvert au développement de partenariats
- Avoir de l’entregent et savoir fidéliser ses collaborateurs
- Avoir une présence quotidienne sur le Web
- Avoir une ligne directrice claire et précise
- Être patient, très patient
- Avoir une présence active sur les réseaux sociaux
- Bâtir un réseau grâce à Soundcloud, Rdio et autres
Et vous, quels sont vos projets? Quels sont vos trucs pour fidéliser votre lectorat? Combien d’heures par semaine investissez-vous au sein de votre projet? Avez-vous espoir de vivre à plein temps de votre blogue ou webzine? Si oui, quelles sont les démarches que vous êtes prêt à entreprendre pour réaliser votre rêve?