«King of Conflict» de The Virginmarys – Bible urbaine

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«King of Conflict» de The Virginmarys

«King of Conflict» de The Virginmarys

Premières impressions décevantes!

Publié le 22 avril 2013 par Isabelle Lareau

Crédit photo : Universal Music

Bien que ce groupe existe depuis 2006, ce n’est que récemment, en février 2013, que The Virginmarys ont fait paraître leur premier album studio King of Conflict sur l’étiquette Wind Up Records.   

Ce trio de Macclesfield (Angleterre) a été créé suite à la dissolution de la première incarnation des musiciens, intitulée The Four Tomorrows, passage duquel il n’existe pas beaucoup d’informations ou d’extraits officiels. Cependant, ils commencent à faire parler d’eux, leur présence sur le Web s’intensifiant.   

Les Virginmarys ont accumulé beaucoup d’expérience sur la scène, et ce, depuis le début de leur carrière. Ils ont aussi offert leurs services en tant que groupe de tournée pour des musiciens chevronnées tels que les Eagles of Death Metal, Skunk Anansie et We Are Scientists. Ils ont également offert quatre maxis de façon indépendante, sans pour autant générer de commotion.

Ils ont amorcé à proprement parler l’enregistrement de King of Conflict en 2011, lequel est réalisé par Chris Sheldon, très connu pour son travail avec les Pixies, Garbage ou encore Foo Fighters (et même Dead or Alive!) Avec autant d’atouts, on pouvait s’attendre à une offensive qui marque le tympan, quelque chose de fringant, voire d’électrique, qui nous fait hocher la tête parce que cela nous entraîne, naturellement…

Malgré le fait que tous les ingrédients soient présents pour bâtir un bon groupe rock, cette première offrande nous laisse un peu perplexe. Est-ce que les attentes étaient trop hautes? La principale faiblesse des Virginmarys se situe au niveau de leur signature musicale, c’est-à-dire qu’ils semblent n’avoir pas encore trouvé leur propre son. Leur style est une juxtaposition de rock, de blues et de solos de guitare qui ne parviennent pas à nous convaincre de leur authenticité.

Cela ressemble plutôt à un drôle de mélange, comme s’ils avaient intégré des morceaux, ici et là, de la musique qu’ils affectionnent. Lorsqu’on écoute l’album, nous avons des impressions de déjà entendu, que ce soit The Vines, Rage Against the Machine ou Buckcherry. Il manque de fluidité, comme si nous assistions à un collage sonore plutôt qu’à un remodelage. Par exemple, le refrain de «Dead Man’s Shoes» nous rappelle Jet, The Hives et le jeu de guitare de Tom Morello en alternance.

De leur propre aveu, ils se sont inspirés de la musique grunge et leurs paroles sont à saveur punk-rock. Cela s’entend tout de suite, grâce à leur structure de chanson passive-agressive. Mais cette émotion, le désespoir entremêlé de frustration vive, est à peine perceptible et les textes traitent de sujets vieux comme le rock n’ roll, sans aucune nouvelle énergie. C’est bien exécuté, bien joué, mais ce n’est pas original.

«Lost Weekend» nous fait incontestablement penser à The Vines, tandis  que «Running for my Life», semble être un étrange croisement entre Aerosmith  et RATM. «Just a Ride» a définitivement une introduction à la Foo Fighters, peut-être même un peu trop semblable à «Monkey Wrench». 

Les deux moments les plus sincères de cet enregistrement sont «Ends Don’t Mend», qui a une teinte davantage blues et vieux rock, tandis que la chanson cachée (phénomène qui est un vestige des années 90) est une ballade bien dosée, où l’on semble percevoir un peu plus de conviction dans la voix du chanteur. Il y a du potentiel, ils doivent simplement déterminer qui ils sont, musicalement parlant.

http://www.youtube.com/watch?v=ARHM8EkosP4?feature=player_detailpage

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