«June Gloom» de Big Deal – Bible urbaine

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«June Gloom» de Big Deal

«June Gloom» de Big Deal

Chimie particulière entre deux Britanniques

Publié le 8 juillet 2013 par Éric Dumais

Crédit photo : Mute

Outre le fait que les membres du groupe Big Deal s’appellent Alice Costelloe et Kacey «KC» Underwood et qu’ils ont fait paraître un premier maxi intitulé Lights Out en août 2011, on ne connaît que bien peu de détails sur cette formation indie-pop anglaise. Leur premier album, June Gloom», vient tout juste de sortir dans les bacs et l’envoûtement est instantané, et ce, même si une certaine redondance s’installe au sein de l’écoute.

Il est dur de se démarquer dans le paysage musical et la force d’une formation comme Big Deal est justement de miser sur de solides mélodies rock indé toujours appuyées par deux voix masculines et féminines qui se superposent à merveille. Ces derniers-nés de l’étiquette Mute Records mettent de l’avant une orchestration limitée; jusqu’à tout récemment leurs seuls instruments étaient deux guitares électrique et acoustique, mais maintenant on peut entendre une basse, un clavier et une batterie sur l’enregistrement. Mais là n’est pas leur créneau: les membres de Big Deal misent avant tout sur leur chimie naturelle pour pimenter leurs mélodies qui, sans cela, n’auraient pas été aussi colorées et envoûtantes.

La ballade «Golden Light» ouvre l’album tout en douceur, avec une mélodie qui renvoie dès lors un écho à l’excellente formation anglaise Daughter, qui a fait un tabac avec son premier opus If You Leave, une suite parfaite au style initié pat The XX en 2009. Big Deal se démarque de ceux-ci par ses montées dramatiques soudaines et la voix planante d’Alice Costelloe, alors que celle de Kacey Underwood sert de base avec ses intonations plus graves. «Swapping Spit» est l’une des meilleures pièces de l’album et, ironiquement, le clip est tout sauf réussi; volontairement filmé sur une cassette VHS dans une ferme de la campagne anglaise, Big Deal avait envie de faire comme s’ils jouaient pour la première fois de leur instrument, le tout filmé pauvrement dans un look rétro.

Parmi les bons coups sur June Gloom, on dénote «In Your Car» et «Dream Machines», mais cette dernière nous fait réaliser que la belle chimie entre le duo a tendance à se détériorer plus Alice Costelloe pousse la note. Sa voix, suave à souhait lorsque plus tranquille, peut devenir légèrement irritante lorsqu’elle se donne de l’élan (pensons ici à Zola Jesus), surtout que celle de KC Underwood, murmurée comme celle de Jamie Hince de The Kills, n’assure pas toujours. Autrement, on se laisse embarquer à fond dans cette belle aventure musicale, surtout avec les pièces «Teradactole» et «Pillow», deux belles ballades indie-pop qui vous rappelleront les meilleurs moments vocaux entre Romy Madley Croft et Oliver Sim.

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