MusiqueCritiques d'albums
Crédit photo : Atlantic Records
I Never Learn est plus sombre et épuré que Youth Novels et Wounded Rhymes. De plus, le rythme y est beaucoup plus lent. La nature expressive de sa musique s’est atténuée, les clappements de mains et les sifflements ont disparu.
Et pour cause, cet album retrace les vestiges d’un chagrin amoureux, du point de vue de Li, qui a été l’initiatrice de la rupture qui est devenue sa source d’inspiration. À propos de ce disque, la jolie Suédoise explique qu’elle a vécu sa plus grande peine d’amour et admet avoir ressenti plusieurs émotions très fortes telles que la honte, la culpabilité, le regret et la solitude. Cependant, lorsqu’on l’écoute, on remarque également une certaine attitude revendicatrice, plus spécialement avec les titres «Never Gonna Love Again» et «Love Me Like I’m Not Made of Stone».
L’extrait «Heart of Steal» est, musicalement parlant, le rayon de soleil du disque, en raison de son refrain gospel. Les paroles, pour leur part, reflètent la confession d’une âme pour qui l’engagement semble être contre nature. Le joyau de cette galette est la merveilleuse «No Rest for the Wicked», qui se rapproche davantage du style auquel nous sommes habitués.
L’une des grandes forces de Lykke Li est sa singularité. Pourtant, sur cette offrande, elle laisse moins de place aux diverses textures sonores qui agrémentaient ses parutions précédentes. Elle offre une musique beaucoup plus pop, sans nécessairement adopter un son qui soit commercial ou destiné aux ondes radiophoniques. Les mélodies sont jolies, bien que tristes. C’est un bon album, mais l’effet de lourdeur devient légèrement lassant.
Maestro de la cacophonie
Isabelle croit que la seule bonne réponse à la question «combien de disques faut-il dans une collection respectable?» est: toujours plus!
L'avis
de la rédaction
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