Hey Rosetta!: critique de l’album «Seeds» – Bible urbaine

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Hey Rosetta!: critique de l’album «Seeds»

Hey Rosetta!: critique de l’album «Seeds»

Publié le 22 août 2011 par Éric Dumais

La formation Hey Rosetta!, un jeune sextuor originaire de Terre-Neuve, a fait paraître le 15 février dernier son troisième album studio. Après un passage fort remarqué au festival Osheaga cet été, voilà que les Canadiens de souche reviennent déjà à Montréal au mois de novembre. Critique dans le blanc des yeux de Seeds, leur nouveau chef-d’œuvre.

Comme beaucoup d’entre vous, je suis allé parfaire mon bronzage et détruire un peu plus mes tympans à coup de méga décibels au festival Osheaga cette année. Je conserve encore aujourd’hui un excellent souvenir de ces trois longues et éreintantes journées ensoleillées, sauf peut-être le moment où un jeune homme est venu vomir ses tripes dans une poubelle pendant l’inoubliable concert de Death Cab For Cutie, alors que sa blonde l’attendait, l’air dégoûté, devant le stand du Dagwoods. Merci, l’ami!

Un des meilleurs moments que j’ai vécus à Osheaga est la courte prestation de Hey Rosetta!, qui a offert un spectacle de 30 minutes en début d’après-midi le samedi 30 juillet. Quelle intensité, quelle orchestration, quel dynamisme!

Musicalement, je ne suis pas totalement d’accord avec les critiques qui comparent Hey Rosetta! avec Arcade Fire, parce que, côté similitudes, il faut chercher vraiment longtemps pour les trouver. Je serais plutôt tenté d’établir le lien entre les deux formations canadiennes au niveau de leur harmonie et de leur énergie communes. Arcade Fire, en spectacle, est reconnu pour offrir une prestation inoubliable; c’est un party, c’est, à la limite, quasiment viscéral. Et les Hey Rosetta!, même si le nom n’effleure pas encore tout à fait vos conduits cérébraux, donnent un méchant bon concert, croyez-moi.

Hey Rosetta! a fait paraître en 2003 un premier album, Plan Your Escape, suivi de l’excellent Into Your Lungs en 2008. Puis, en 2010 ils reviennent en force avec un EP, The Verge, qu’ils offrent encore aujourd’hui en téléchargement gratuit. Mais voilà qu’avec Seeds, le sextuor signe ici leur meilleur opus en carrière.

Seeds est l’heureux mélange entre la fougue de Said The Whale à l’époque de Islands Disappear, la voix de Paul Murphy du groupe d’Halifax Wintersleep et, bien entendu, l’orchestration éclatée et dynamique de Arcade Fire. L’album comporte bon nombre de succès, notamment Seeds et Yer Spring, qu’ils ont interprétés d’ailleurs lors de leur passage à Osheaga, mais aussi la très puissante Young Glass et Bricks, une chanson à briser des cœurs.

La qualité première d’un groupe comme Hey Rosetta! est l’extrême minutie portée aux rythmiques et aux mélodies, détail pourtant fondamental qu’un grand nombre de formations d’ici et d’ailleurs rejettent du revers de la main. Les mélodies du sextuor sont toujours soignées, quasiment léchées, et toujours chargées d’émotions fortes et de puissants crescendos menant à l’extase finale. Il y a des envolées dramatiques chez Hey Rosetta!, les amis, qui vous entraîneront au septième ciel, promesse de scout.

Si ce n’est pas déjà fait, je vous conseille fortement de télécharger leur EP The Verge et de vous procurer au plus vite Seeds, qui a été sélectionné dans le Top 10 Short List Polaris Music Price. Un groupe d’ici au potentiel assez impressionnant. C’est à découvrir!

À écouter si vous aimez Arcade Fire, Wintersleep et Said The Whale.

La formation Hey Rosetta! sera de passage à Montréal le samedi 26 novembre au Théâtre Corona en compagnie des groupes invités The Jezabels et Ivan & Alyosha. Les billets sont en vente au coût de 27,65$.
www.heyrosetta.com
www.evenko.ca
Crédit photo: Tous droits réservés
Écrit par: Éric Dumais

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