«Heartquakes» du quintette féminin Those Trees – Bible urbaine

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«Heartquakes» du quintette féminin Those Trees

«Heartquakes» du quintette féminin Those Trees

S'enraciner dans le rock

Publié le 27 février 2014 par Andréanne LeBel

Crédit photo : Annie Diotte

Those Trees, un groupe montréalais entièrement féminin, présentera son tout premier album Heartquakes sous peu. Les cinq filles du groupe, qui sont à la fois auteures, compositrices et interprètes, ont effectué un grand travail de collaboration étalé sur cinq ans.

Heartquakes se traduit librement par «les tremblements du cœur», puisqu’elles partagent dans plusieurs de leurs chansons leurs vies sentimentales et des bribes de leurs vies personnelles à leurs auditeurs. La pièce «Twisted Hook» peut d’ailleurs être interprétée comme une métaphore d’une relation amoureuse. Elles n’ont pas peur d’exposer leurs sentiments et de les exprimer dans leurs paroles et leurs interprétations musicales.

Ce groupe, formé en 2009, est composé d’Anne-Marie Soucy au chant et aux claviers, de Marie-Eve Mer à la guitare et aux chœurs, de Marie-Émilie Gagné à la batterie et aux chœurs, de Jacinthe Appleby à la guitare et aux chœurs ainsi que de Sonia De Melo à la basse.

Elles tirent parfois des influences des Yeah Yeah Yeahs et de Tegan and Sara, sans toutefois que leur style ne s’y colle trop. Le résultat est unique et fait voir un autre côté de la musique pop rock, avec une utilisation des chœurs qui est plus que judicieuse. Les membres de Those Trees se baladent habilement entre la pop et l’alternatif en utilisant à leur avantage certains rythmes plus punk.

La chanteuse Anne-Marie Soucy ne force jamais sa voix, est toujours en contrôle et donne une ambiance léchée à des chansons qui sont à la fois bien travaillées et harmonisées. Jamais un instrument ou une partie n’engloutit l’autre. Leur son d’ensemble est très fort, le mixage y étant pour beaucoup, et les qualités individuelles des filles sont très bien exploitées.

Malgré une ambiance assez pop, le côté mélodique de l’album demeure fort et est principalement amené par la guitare électrique dans la chanson «The Wind», qui ouvre Heartquakes. On peut également remarquer plusieurs passages davantage punk dans certaines chansons, même si majoritairement le son des guitares préconisé est plutôt doux, sans trop de distorsion.

La pièce la plus forte de l’album est sans doute la chanson «Mistress». Les harmonies dans les chœurs sont bien pensées et bien travaillées. La fin de la chanson comporte une espèce de backvocal en version rappée, laquelle est effectuée par la batteuse. La fin explosive de cette chanson démontre bien le savoir-faire en matière de progression musicale de Those Trees.

Le lancement de Heartquakes est gratuit et aura lieu le samedi 1er mars à L’Alizé à compter de 20h.

 

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