Geneviève Grenier, la femme extraordinaire derrière «Fille ordinaire»

Geneviève a pris ses aises très tôt sur scène. Dès l’enfance, elle a enchaîné les cours de piano, de chant, de choral et de comédie musicale. «Ma mère m’inscrivait dans tout. J’ai suivi plein de cours et plein de concours». À tout juste huit ans, elle faisait déjà des sketchs d’humour, des concerts de piano et même de chant!

Une artiste en devenir… catapultée par les concours musicaux

La chanteuse, originaire de Longueuil, raconte comment ses nombreuses participations à des camps et à des concours lui ont forgé une confiance et l’ont aidée à trouver sa place dans la sphère musicale. Parmi son impressionnant bagage, ce sont surtout ses victoires au Tremplin de Dégelis et au Festival de la chanson de Saint-Ambroise en 2008 qui ont été les plus marquantes pour elle.

«J’ai fait [le Festival de la chanson de] Saint-Ambroise plusieurs fois. J’y ai passé une semaine avec des gens qui m’ont formée, qui m’ont coachée. J’y suis allée comme interprète. Je l’ai gagné la première fois, et toutes les autres années, j’y ai fait des rencontres incroyables.»

Quant à sa participation au concours Le Tremplin de Dégelis, toujours en 2008, Geneviève affirme avoir vécu une «véritable consécration». Le fait d’avoir été lauréate lui a en effet ouvert de nombreuses portes, dont une performance à Belle et Bum et lors de l’entracte du spectacle de l’auteur-compositeur Sylvain Cossette. «Ça m’a donné plein de bourses et d’opportunités. Ça donne aussi un bon boost de confiance… et financier!»

S’arrêter pour mieux repartir

Toutefois, une période de doutes a suivi et durant laquelle la chanteuse a remis en cause ses motivations à faire de la musique. «À un moment donné, j’ai tout arrêté. Je me questionnais: “Est-ce que je fais ça parce que c’est ce que ma mère veut que je fasse, ou parce que j’aime vraiment ça?”» Au bout de quelques années, l’appel de la musique a été plus fort que tout, et l’artiste a su trouver réponse à ses questions en se retrouvant sur scène à présenter des concerts ici et là. «Ça m’a confirmé que c’est ce que je devais faire. Je n’ai rien forcé».

Suite à ce retour sur scène, il lui est venu le besoin de s’exprimer en ses propres mots. «J’ai participé à des festivals, j’ai fait beaucoup de country, mais ce qui me tannait, c’est que j’avais des choses à dire, mais je chantais les chansons des autres… J’aimais ça, mais ce n’étaient pas mes mots.»

Geneviève Grenier s’est donc mise à écrire, et ce, sans se soucier du style, en laissant libre cours à son inspiration. Après s’être réinscrite à des cours de chant et après avoir repris confiance en elle, l’idée d’enregistrer un premier album commençait à germer tout doucement en elle.

Avec le désir de se forger une identité musicale, l’auteure-compositrice-interprète s’est mise dans l’idée de mettre à jour son site internet, de refaire sa biographie ainsi que son CV, exactement au moment où la pandémie a frappé de plein fouet. «Je me suis dit, OK, comment je le prends? Je n’ai plus 56 000 shows, je n’ai que ma job de jour, en télétravail, alors profitons-en pour écrire d’autres tounes. Travaillons pour trouver un réalisateur de l’album, et faisons ça.»

Chose certaine, cette période confinée et bien particulière a laissé le temps et l’espace (mental, du moins) à Geneviève Grenier de se recentrer et de travailler sur des projets qui n’auraient peut-être pas vu le jour de sitôt autrement.

Pochette du single «Fille ordinaire». Illustration: Julie Turconi

Réaliser un rêve… et un album

Fille ordinaire s’est donc créé petit à petit. L’artiste a retravaillé certains morceaux qu’elle avait déjà en banque et en a aussi écrit des nouveaux. «Il y a même une chanson qui a changé de titre! Avant, elle s’appelait “Pourquoi j’ai pas su” et je l’ai écrite suite à une agression… Elle restait beaucoup dans la culpabilité. Depuis, une sorte de thérapie s’est faite, et elle s’appelle désormais “Maintenant je sais”, et elle finit avec une touche d’espoir», m’a-t-elle confié.

L’opus, qui se voulait au départ un mini album de six chansons, en comporte maintenant neuf qui regorgent de tranches de vie et de faits vécus avec des sonorités qui rappellent la chanteuse Roxane Bruneau. Geneviève Grenier, qui s’est associée à Gabriel Duquette (Alizé Duo Acoustique) pour la réalisation de cet opus, a enfin trouvé l’espace nécessaire pour s’exprimer. «À un moment donné, il [Gabriel Duquette] m’a dit: “Je pense que tu n’as pas tout dit”.»

Il lui a donc envoyé de la musique qu’il avait produite et à laquelle il manquait seulement des paroles. Deux autres chansons sont alors nées: «Toi et moi», qui parle de la relation amoureuse de la chanteuse avec son conjoint, et une autre, où elle nous dévoile son côté gaffeur. À vous de découvrir laquelle!

Un lancement à La Seigneurie des Patriotes de L’Assomption

Geneviève Grenier s’est dotée de sept musicien.nes qui l’accompagneront sur scène lors du lancement de son album le 3 octobre prochain. Sa meilleure amie et complice Marylin Dagenais sera à ses côtés (voix et percussions), ainsi que le réalisateur de l’album, Gabriel Duquette (guitares, voix). Ils performeront en compagnie des musiciens Jean Aubin (synthé, piano, guitare), Geneviève Héroux (batterie, voix), Éric Clermont (basse) et Benjamin Sutton (violoncelle).

Aussi bien entourée, on ne peut s’attendre qu’à un lancement riche en émotions! «J’ai l’impression de vivre un rêve, c’est euphorisant», a-t-elle lancé en conclusion.

Découvrez la chanson et le vidéoclip «Fille ordinaire» de cette femme (extra)ordinaire sur toutes les plateformes d’écoute en ligne pour vous laisser convaincre de vous procurer un billet dès maintenant pour son lancement!

*Cet article a été produit en collaboration avec Geneviève Grenier.