Entrevue avec le groupe montréalais Tracer Flare – Bible urbaine

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Entrevue avec le groupe montréalais Tracer Flare

Entrevue avec le groupe montréalais Tracer Flare

Sortir de l’ombre la tête haute

Publié le 20 août 2014 par Éric Dumais

Crédit photo : Dominique Stein

Le quatuor montréalais Tracer Flare a travaillé, durant la période hivernale, aux côtés du réalisateur et chanteur Jace Lasek (The Besnard Lakes) aux studios Breakglass à Montréal. De cette collaboration sont nées les sept chansons de Sigh of Relief, troisième et plus abouti EP du groupe à ce jour. Il est maintenant venu le temps pour eux de sortir de l’ombre, mais Marc Morin, Dan Stein, Max Tay et Frank Roberts ont d’abord lancé une campagne de sociofinancement sur Indiegogo le 8 août dernier dans le but d’amasser, dans un monde idéal, la somme de 5 000 $.

«L’idée première serait d’investir cet argent-là au niveau du visuel, des relations de presse et d’un premier vidéoclip. Si on atteint 1 500 $, on va être contents», a lancé le batteur Frank Roberts. Évidemment, chaque chose a son prix, et la réalisation d’un clip musical, entre autres, ne se fait pas en claquant des doigts. Toutefois, et comme l’a expliqué le guitariste Dan Stein, ils ont déjà pensé travailler avec Davaï, l’équipe de production d’images vidéo derrière «Judgement» d’Half Moon Run, pour être sûrs d’avoir un résultat de qualité, et c’est la pièce pop-rock «Delete» qui va être dignement illustrée.

Parlant de finesse et de travail de qualité, leur plus récent EP Sigh of Relief s’élève une coche au-dessus de leur précédentes galettes Black Box et Among Us, toutes deux parues en 2012 et disponibles en téléchargement gratuit. «Avant, notre musique était très sincère, mais un peu plus malhabile. Maintenant, elle est plus habitée; on sent qu’il y a une âme derrière», explique Frank. Par ailleurs, l’arrivée de Max Tay en septembre dernier a chamboulé positivement l’évolution du groupe, qui s’est dirigé vers une musique post-rock avec les textures synthétiques apportées par les claviers.

Tracer Flare

S’avouant de grands fans d’Interpol, Joy Division, Depeche Mode, The Smiths et The Cure, les gars de Tracer Flare, dont les goûts musicaux sont aux antipodes, arrivent à bien s’accorder entre eux et à livrer une musique singulière qui n’offre rien de réchauffé, ou de déjà entendu. «C’est important pour nous de ne pas se fondre dans la masse. Sauf que c’est un chemin qui est plus dur à emprunter», complète Frank, l’air songeur. Et c’est probablement la qualité qu’un auditeur attentif va pointer du doigt dès la première écoute: le son de Tracer Flare est difficile à catégoriser et c’est bien tant mieux!

«Quand vous allez nous écouter live, vous allez capoter, ça va être in your face!», nous a promis le quatuor, visiblement prêt à monter sur la scène du Divan Orange le 3 septembre prochain, pour casser devant public les sept chansons de Sigh of Relief. L’invitation est d’ailleurs offerte à tous, puisque c’est présenté en formule 5 à 7 et qu’il y aura des petites bouchées au menu pour les gastronomes. Voilà donc une bonne raison de venir encourager un groupe émergent qui promet de livrer une prestation rock énergique gratuite aux spectateurs présents.

Par ailleurs, la campagne de sociofinancement de Tracer Flare est valable jusqu’au 2 septembre prochain et ils offrent différentes fourchettes de prix pour ceux qui seraient intéressés de les encourager. Par exemple, pour 5 $, vous donnez un petit coup de pouce au projet, pour 10 $, vous recevez l’album en version numérique, pour 15 $, vous recevez la version de luxe de l’album avec deux chansons en prime, et pour 200 $, vous avez droit à un souper pizza avec tous les membres du groupe, et ainsi de suite.

Si vous vous sentez l’âme charitable, prenez donc deux petites minutes pour aller les encourager!

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