Entrevue avec Sarah Slean pour sa participation au Festival international de Jazz de Montréal – Bible urbaine

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Entrevue avec Sarah Slean pour sa participation au Festival international de Jazz de Montréal

Entrevue avec Sarah Slean pour sa participation au Festival international de Jazz de Montréal

La musique de l'esprit

Publié le 25 juin 2013 par Andréanne LeBel

Crédit photo : www.sarahslean.com

Sa musique transcendante fera résonner et frissonner le Club Soda dès 19h le 29 juin dans le cadre du Festival international de Jazz de Montréal. Sarah Slean, auteure-compositeure-interprète originaire de l’Ontario, sera à Montréal pour y présenter ses pièces accompagnée d’un orchestre à cordes réduit.

«Je suis contente d’avoir reçu l’invitation. C’est un super grand évènement. Montréal et sa musique m’inspirent beaucoup», a-t-elle expliqué, dans un français bien maîtrisé. Sa joie était perceptible de l’autre côté du combiné.

Cette passion pour la musique se développe souvent à un jeune âge pour plusieurs artistes. «Depuis mon enfance, la musique est pour moi un mode de vie, une manière d’exister. Être musicienne est ce qui me définit, c’est un peu comme respirer pour vivre.»

On comprend donc un peu mieux la sonorité particulière et la ferveur qui émanent de ses compositions. Depuis ses débuts sur la scène musicale à l’âge de 19 ans en 1997, Sarah Slean a produit six albums studio. Son dernier, Land & Sea, un double album, est paru en septembre 2011. La partie Sea compte de riches arrangements sonores pour orchestre à cordes qui ne sont pas négligeables.

Malgré quelques essais pour changer de carrière afin d’exercer un métier plus «stable», son parcours la ramenait toujours à la musique. «Il y a quelque chose de spirituel dans ma démarche, une sorte de quête.» Une très belle quête, qui permet à nos oreilles d’en profiter. Sa musique partage aussi des éléments contemplatifs, parfois même un peu méditatifs, quelques fois dans l’esprit du «new wave».  Toutefois, Sarah Slean ne veut pas poser de nom sur son style musical.

«Je n’aime pas beaucoup les termes précis ni les étiquettes. Disons que c’est un mélange de différentes influences. J’aime beaucoup Leonard Cohen, les comédies musicales. Quand j’étais plus jeune, j’écoutais du rock. Plus récemment, j’ai découvert la musique de cabaret française.»

Sarah Slean est donc une touche-à-tout qui va puiser ses influences un peu partout pour offrir une musique unique dont elle compose toutes les orchestrations. «J’entendais la musique dans ma tête et je devais l’écrire. Je pense que si quelqu’un est capable de jouer de la musique et de chanter, il est capable de composer aussi.»

Une personne aussi prolifique que cette artiste doit bien tirer son inspiration de quelques éléments qui l’entourent. «L’existence en général m’inspire. C’est à la fois bizarre et incroyable de se réveiller chaque matin et d’exister. Chaque matin, je suis surprise de me réveiller entourée de milliards d’êtres humains et d’en avoir pleinement conscience», a-t-elle expliqué, encore bouleversée par cette constatation.

Interrogée sur sa pièce préférée qu’elle a elle-même composée, elle s’est fait un peu hésitante. «Ça dépend toujours de mon humeur. Pour le moment c’est Cosmic Ballet (Land & Sea: Sea). Je suis fière de l’arrangement de mes cordes. J’ai travaillé dessus environ une ou deux semaines.»

S’il y a une chanson qu’elle aimerait jouer à sa manière, ce serait une pièce de Catherine Major, la troisième sur son dernier disque («Tape dans ton dos»). «Sinon j’aime vraiment «What a Wonderful World» de Louis Armstrong et «Imagine» de John Lennon, qui représente une sorte de rêve pour tous les humains.» Elle dit avoir aussi un faible pour les auteurs-compositeurs-interprètes et leur «poésie qu’ils mettent en musique».

Sarah Slean sera aussi à Ottawa le 1er juillet prochain pour un concert gratuit avec l’orchestre du Centre National des Arts et une chorale de 60 chanteurs.

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