Entrevue avec OrelSan – Bible urbaine

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Entrevue avec OrelSan

Entrevue avec OrelSan

Prêt pour les FrancoFolies de Montréal!

Publié le 14 juin 2012 par Éric Dumais

Crédit photo : somekindofunrealmusic.files.wordpress.com

OrelSan, de son vrai nom Aurélien Cotentin, sera au Québec cet été afin de promouvoir la sortie de Le chant des sirènes, son deuxième album. Le controversé rappeur, souvent comparé à Eminem ou Mike Skinner, a accepté de s’entretenir avec nous pour discuter de la création de son album et de sa participation aux FrancoFolies de Montréal.

Pour commencer, voici une question à saveur étymologique. Que signifie ton nom de scène OrelSan?

Mon prénom est Aurélien. J’aime beaucoup les mangas et le Japon. San signifie Monsieur en japonais.

Ton deuxième album, Le chant des sirènes, accorde une grande place à la génération de jeunes branchés et aux réseaux sociaux. Qu’est-ce que tu trouves condamnable ou inacceptable dans cet essor en masse de l’ère du 2.0?

Je ne suis pas là pour condamner. Je constate surtout. Il y a des qualités et des désavantages. Mais c’est sûr que les choses ont énormément changé ces dix dernières années. Tout est plus rapide, plus éphémère, c’est différent. Mais si je pouvais, je ne retournerais pas à l’ancienne mode.

À travers tes textes, on ressent une certaine part de culpabilité, surtout lorsque tu parles de tes relations amoureuses et de l’infidélité. Ta musique t’a-t-elle permis de t’assagir un peu?

Je ne sais pas si la musique m’a assagi, mais je me maîtrise mieux. Je me connais mieux et l’écriture a peut-être joué un rôle. C’est vrai que j’aime appuyer sur des points sensibles et ça passe souvent par des choses que j‘ai pu ressentir ou voir autour de moi.

On t’a souvent comparé à Eminem ou Mike Skinner. Ces artistes sont-ils pour toi des inspirations? Quelles sont tes principales influences musicales?

Je prends ces comparaisons comme un compliment, ce sont deux artistes que j’apprécie beaucoup. Je trouve que je ne ressemble vraiment ni à l’un ni à l’autre, mais on a des points commun. Ils m’ont inspiré au même titre qu’énormément d’autres artistes. Évidemment, le rap depuis ses débuts jusqu’à maintenant, la variété française, la pop, le rock et l’électro… en fait, j’écoute vraiment de tout.

Le chant des sirènes est un album à la fois personnel et une critique acerbe de la société. Te considères-tu comme un artiste controversé?

Non, pas vraiment. En tout cas, je ne recherche pas la «provoque» ou le scandale à tout prix. J’écris des paroles assez concrètes, je mélange réalité et fiction, et on est dans une période de grand écart entre les générations. Donc, ça peut choquer autant que certains peuvent adhérer.

Tes textes sont incisifs, bien rythmés et contiennent plusieurs rimes, un peu comme ceux de Loco Locass, un groupe rap politiquement engagé au Québec. As-tu déjà écrit autre chose que des paroles de chansons?

Je ne connais pas trop Loco Locass (désolé). Je n’ai jamais écrit autre chose que des paroles de chansons (enfin, pas pour le fun). J’ai déjà écrit pour d’autres chanteurs, mais ce n’est pas ma priorité. Je me concentre sur moi, haha!

Est-ce que tu connais un peu la scène hip-hop québécoise? Y a-t-il des rappeurs, outre Koriass, avec lesquels tu aimerais chanter ou collaborer un jour?

Je ne connais pas très bien. Mes potes m’ont dit qu’il y avait plein de bon rappeurs. Je vais aller voir ça. J’aime trop découvrir des nouveaux trucs. Je regarde un peu les «word up battles», les types sont forts!

Ton collègue Emmanuel Dubois (Koriass), avec lequel tu performeras au Club Soda dans le cadre des FrancoFolies de Montréal, semble avoir lui aussi une certaine animosité vis-à-vis Justin Bieber. D’où provient cette haine envers les jeunes esthètes?

Lol! J’ai rien contre Bieber, il est talentueux! Le problème, c’est qu’il a ce côté suffisant et arrogant. Et les p’tits qui l’imitent garde le côté «pourrave» sans le talent. Mais bon, c’est que des clichés. J’aime bien les kids en général.

Quels sont tes plans pour le futur? As-tu des projets de collaborations sur le feu?

Y’en a plein qui sortent, des collabs cools. J’suis parti dans tous les sens. Dernièrement, j’ai fait des collabs avec La Fouine, Professeur Green, Tai Pan et Oxmo. Là, j’en ai quelques-unes de côté qui m’alimenteront jusqu’en novembre, je pense. En ce moment, je prépare aussi un album avec mon groupe «Casseurs Flowters».

Dans ta chanson «2010», tu dis noir sur blanc que tu ne participeras jamais aux FrancoFolies. Quelle mouche t’a piqué pour que tu sois présent sur la programmation cette année?

Je parle des FrancoFolies de la Rochelle. Un festival qui m’avait déprogrammé il y a deux ans pour des raisons douteuses. Je ne suis pas prêt d’y retourner. À vrai dire, je ne savais pas qu’il y avait des FrancoFolies à Montréal.

As-tu un message à livrer aux Québécois qui assisteront à ton spectacle au Club Soda?

J’espère que le show vous plaira. Je suis méga content de venir me produire ici. Je n’ai déjà plus envie de rentrer. Si jamais je fais de la merde, n’hésitez pas à me jeter des objets coupants sur scène.

OrelSan présentera Le chant des sirènes au Club Soda le samedi 16 juin prochain en programme double avec Koriass. Pour plus d’information ou pour connaître le coût des billets, visitez le site officiel des FrancoFolies au http://www.francofolies.com/programmation/concert.aspx?id=12248.

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